Saturday, April 7, 2012

"Joseph Kabila", un rwando-Tanzanien à la tête de la République Démocratique du Congo!
Par Chryso Tambu, plublié le 1er novembre 2011 

A près d'une trentaine de jours avant la date probable du scrutin présidentiel prévu cette année, d'aucuns pourront être choqués par l'oisiveté de l'opposition suite à une information en rapport avec le service militaire en Tanzanie de "Joseph Kabila" qui revient dans le collimateur et devrait disqualifier sa candidature. L'opposition a-t-elle tort de négliger une telle information? Les candidats à la magistrature suprême se gardent-ils de contester l'égibilité du président sortant pour éviter un examen approfondi de leurs propres dossiers?

Lorsque la mère putative de "Joseph Kabila", Sifa Mahanya, durant l'interview qu'elle a accordée à Colette Braeckman du journal "Le Soir" en date du 2 juin 2006, commet "l'imprudence" de révéler avec un peu trop de précision que "après avoir terminé les études secondaires à Dar es Salaam et fait , comme tout le monde en Tanzanie, une année de service militaire, les jumeaux sont envoyés à l'université de Makerere en Ouganda", elle avoue implicitement que "Joseph Kabila" et sa soeur détiennent la nationalité tanzanienne.

S'étant certainement rendu compte de la gravité d'une telle révélation, l'ancien porte-parole à la présidence de la République, Kudura Kasongo, tentera de "limiter les dégats" comme plus tard avec la "note biographique" de "Joseph Kabila" que Baudouin Amba Wetshi, dans son article "L'égibilité de Joseph Kabila en question" paru dans Congoindépendant.com en date du 6 octobre 2011, rapporte avoir été publiée le 12 février 2009 et sur laquelle il est mentionné "Formation militaire en Tanzanie". En présentant l'épisode militaire de "Joseph Kabila" sous cette connotation (positive), le porte-parole avait comme intention de tromper l'opinion afin de suggérer qu'il s'agissait d'un simple stage ou d'une simple formation plutôt d'un recrutement.

Cependant, la déclaration de mama Sifa ne laisse aucun doute qu'il s'agit bien d'un devoir de citoyen (réservé à un tanzanien ou une tanzanienne qui a atteint l'age de maturité). En effet, le brigadier général, Emanuel Maganga, confirme que d'après la Constitution tanzanienne de 1961, telle qu'amendée en 1966, 1977 et 1998, il est requis "uniquement aux Tanzaniens d'origine et naturalisés de servir une année dans les forces armées".

"Joseph Kabila" est né en dehors des frontières de la République "Démocratique" du Congo (Hewa bora étant une localité fictive) et certainement au Rwanda. Il a immigré en Tanzanie où il a été éduqué dans un système scolaire britannique. Dans un cable diplomatique confidentiel daté 19 septembre 2007 et rendu public par Wikileaks, l'ambassadeur et le chargé d'Affaires américains - tous les deux impressionnés - informent leur gouvernement après l'entretien avec "Joseph Kabila" que "...Pour quelqu'un qui n'a pas fait des études en français, sa maîtrise de la langue de Molière est carrément impressionnante..." Bien sûr, pendant onze ans de séjour illégal en RD Congo, il a eu le temps de recycler sa langue maternelle! Et les deux diplomates d'ajouter: "...l'anglais qu'il a appris en grandissant en Tanzanie est idiomatique et articulé".

Après son service militaire en Tanzanie, "Joseph Kabila" est retourné au Rwanda où il retrouvera ses origines tutsi, s'assimilera très facilement aux autochtones et sera recruté dans l'armée.


Une parenthèse. L'Université de Makerere en Ouganda est une mascarade pour éviter du tout de le localiser sur le territoire rwandais durant cette période au risque de compromettre sa nouvelle identité fabriquée de toutes pièces par Louis Michel et adoptée par la communauté internationale. Au moment de la rédaction de cet article, le doyen de la faculté de Droit, le professeur Ben Twinomugisha, avait été contacté, au mois de septembre dernier, pour la vérification de l'information sur le parcours académique de "Joseph Kabila" et il avait promis de consulter les archives. Depuis lors, non seulement il se retient de faire tout commentaire mais il ne retourne plus les appels téléphoniques et ne répond plus non plus aux couriers électroniques!

Quand "Joseph Kabila" foule le territoire congolais (zairois) en octobre 1996, il est réellement Tanzanien mais assimilé Rwandais (la Constitution rwandaise d'alors ne reconnaissant pas la double nationalité). Agé d'environ 25 ans, il répond encore à son vrai nom de Hyppolite etc mais sera "baptisé" Joseph et adoptera le patronyme de Kabila au moment où Laurent Désiré Kabila s'auto-proclame président de la République Démocratique du Congo.

Après la mort tragique du "libérateur", Mzee, une oligarchie des Congolais et des étrangers -particulièrement l'Américain Mwenze Kongolo, un Congolais assimilé, alors ministre de la Justice et un des trois hommes forts du régime de Laurent Désiré Kabila - va investir "Joseph Kabila" à la magistrature suprême en 2001 par un coup d'Etat. Et en 2006, profitant de la faiblesse de l'opposition, l'imposteur usurpe le pouvoir dans un système où l'équilibre des pouvoirs est inexistant, la corruption est institutionalisée au plus haut sommet de l'Etat, et le peuple est victime des violations quotidiennes des droits de l'homme et de la répression.

Aujourd'hui, le peuple congolais est sorti de sa léthargie et proteste. Mais, il incombe aux candidats à la magistrature suprême qui déclarent justement incarner les aspirations des Congolais pour un Etat de droit de contester la candidature du président sortant avant l'éléction. C'est une question de principe. C'est surtout un droit. Et "joseph Kabila" n'est toujours pas Congolais (ne sera jamais d'origine!).

Le peuple congolais sera pris à témoin!

chryso45@hotmail.com

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