Tuesday, October 15, 2013

Le "dauphin" Félix Tshisekedi défend lamentablement son père
Par Chryso Tambu, publié le 15 octobre 2013

Une vidéo postée sur internet par The Voice of Congo et qui circule dans facebook depuis une dizaine de jours identifie Félix Tshisekedi, secrétaire de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) chargé des Relations extérieures, jetant un blâme sur tous les Congolais, sauf ceux de son parti qui siègent au parlement, lors d'un point de presse organisé par le comité directeur de Kongo moko - une organisation congolaise basée en Suède. Devenu la voix de la raison au sein de l'UDPS ainsi que ministre des Affaires étrangères de facto d'un gouvernement fantôme dirigé par le président autoproclamé Etienne Tshisekedi wa Mulumba à qui on reproche le mutisme, le "dauphin", hanté par cette question et déterminé à défendre son père à partir de la diaspora d'où viennent toutes les critiques, refuse de reconnaìtre sa responsabilité face au drame congolais. Il révèle pour la première fois avec précision que le candidat malheureux à la mascarade de la présidentielle de 2011 avait donné à deux reprises le mot d'ordre pour un soulèvement populaire sous forme de "messages codés". Mais ce dernier ayant été ignoré à chaque instant, il en a tiré les conséquences selon lui. Cependant, le "dauphin" affirme aussi que la résidence surveillée imposée au président autoproclamé par le pouvoir en place ne pouvait pas non plus lui permettre de travailler normalement même si ce "vieux politicien" s'ést organisé pour que la luta continua. Certes, une contradiction et une confusion!

Félix Tshisekedi fait référence à deux "messages codés". Le premier, dont il se garde de répéter tout le contenu pour une raison évidente, promettait en effet une "récompense très importante", c'est à dire des sous, à la personne qui aurait emené "Joseph Kabila" ligoté auprès d'Etienne Tshisekedi et l'autre, une invitation à l'improviste à une centaine de partisans de l'UDPS venus assister à sa "prestation de serment" en sa résidence à Limete à l'accompagner au Palais de la nation lequel représente pour lui "le symbole du pouvoir".

Ces deux "messages codés"qui ne ressemblent en rien à un mot d'ordre mais plutôt à une comédie ou une blague que se racontaient et certainement continuent de se raconter les Kinois autour d'un pot sont une preuve d'irresponsabilité de la part de ce leader qui prétend être capable de diriger le Congo-Kinshasa avec l'immensité de son territoire et ses "70 millions" d'habitants. Le premier, particulièrement, ne semble pas avoir été adressé aux Congolais car la sécurité de l'imposteur "Joseph Kabila" (Hypolite Kanambe de son vrai nom) est assurée par ses compatriotes rwandais (des tutsis armés jusqu'aux dents) ou une milice étrangère. Et ce n'est pas avec les mains nues ou des mâchettes que les Kinois peuvent donc le capturer. Mais si le "dauphin" reste convaincu que ce "message codé" et qui fait mention d'une "récompense très importante" était destiné aux Congolais, il s'agit alors d'une corruption, c'est à dire une antivaleur que l'UDPS feint donc de combattre! Et au lieu de diriger par conviction et enseigner la moralité aux Congolais, en même temps cultiver en eux le nationalisme et le patriotisme ainsi qu'insister sur le bien-fondé ou l'importance et le privilège de rendre service à la nation, son père encourage à son tour l'immoralité et l'égoïsme.

Une parenthèse. Lorsque le "dauphin" affirme que ces "messages codés" ont comme objectif le  soulèvement populaire, il n'a pas la maturité pour comprendre qu'il confirme implicitement que son père, le président autoproclamé Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a lui-même peur. En effet, lors de la mascarade de la presidentielle de 2011, il avait cautionné la fraude alors qu'il avait le droit, la responsabilité, la raison et même l'obligation de contester la candidature de l'imposteur "Joseph Kabila", mettant ainsi en péril l'avenir de tout un peuple. Quoi d'autre peut expliquer la trahison de sa part si ce n'est la peur de l'imposteur?

Maintenant que l'étau de l'imposture autour d'Etienne Tshisekedi s'est désserré, reconnaît le "dauphin", il serait incompréhensible, d'après lui, que son père observe son mutisme "pendant encore un an". Mais pourquoi "un an"? Le président autoproclamé ne devrait-il pas s'adresser à "son peuple" dans l'immédiat - essentiellement pour le rassurer - étant donné que son parti avait surtout fait croire à l'opinion qu'il était important et urgent qu'il lui communique un message (codé ou non codé) en date du 10 mars dernier à sa descente d'avion en provenance d'Afrique du Sud?

Une autre parenthèse. Le 13 mars dernier, le "vuvuzélateur" de l'imposture, Lambert Mende Omalanga, déclarait à la presse que le candidat malheureux Etienne Tshisekedi revenait d'une visite médicale en Afrique du Sud. Cependant, la base de l'UDPS faisait, elle, état d'une visite sur invitation des sud-Africains en précisant que "le président-élu avait pris des contacts de  haut niveau" lors de son séjour à Johannesbourg et ,semble-t-il, dans le cadre de la recherche pour l'imperium. Mais la version de l'imposture est plausible pour la simple raison que le "sphinx de Limete" avait quitté sa résidence sans crier gare et sans difficultés - un fait surprenant pour quelqu'un qui a été placé sous résidence surveillée - ce qui signifie l'imposture avait été approchée pour donner son aval. De même, dans le site internet de l'UDPS, rien n'avait été signalé à la même époque à propos de l'importance d'une prétendue conférence sur le "rôle des armées en Afrique" comme le prétendait un représentant de l'UDPS de la diaspora qui avait requis l'annonymat. Parmi ces "contacts de haut niveau" dans le pays de Nelson Mandela aurait figuré une autorité ou liaison de l'imposture qu'Etienne Tshisekedi aurait rencontrée secrètement. Et il était même question que ce "vieil opposant" congolais annonce son retrait de la scène politique à son retour et, ce, après avoir connu une déception avec "Matebagate" ou "Traité de Nice" - un dossier où on a retrouvé ses empreintes même si le "dauphin" aujourd'hui nie tout ou prétend qu'il s'agit d'un dossier vide (cfr. "Le Traité de Nice et la fin de la carrière politique d'Etienne Tshisekdi" publié dans ce même blog). Finalement, l'imposture ne pouvant risquer gros avait décidé d'annuler le meeting populaire qui était prévu à la place du Cinquantenaire.

Si Etienne Tshisekedi ne se retrouve plus en résidence surveillée, c'est parce que l'imposture vient elle aussi de conclure très correctement que le père du "dauphin" est un homme fini!

chryso45@hotmail.com