Saturday, April 7, 2012

"Joseph Kabila": "Me voilà!"
Par Chryso Tambu, publié le 2 mars 2012

Le tricheur maladroit de la République, Hypolite Kanambe alias Joseph Kabila, semble bien s'amuser au jeu de kukulu elombe. Il a "réapparu" à l'"Assemblée nationale" - la jungle nationale - le 27 février dernier dans ce jeu qu'il prétend jouer avec le président élu de la République Démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, qui venait de dîner à la résidence de l'ambassadeur de l'Allemagne à Kinshasa quelques jours avant. Mais quel était réellement le but de sa visite insolite dans cet hémicycle qui rassemble des parlementaires, plutôt parlent-mentent-errent, sélectionnés et nommés par le "pasteur" Daniel Ngoy Mulunda avec la complicité du pouvoir en place?


Le porte-parole de l'imposture, Lambert Mende, prétendait lors de sa conférence de presse du 3 février dernier que l'imposteur "Joseph Kabila" s'était éclipsé pour ne pas "influencer le traitement du contentieux électoral". Mais alors, quel caractère revêt donc sa visite impromptue à la jungle nationale? La consitution tyrannique de la RD Congo prévoit-elle une prérogative du président de la République ou du chef de l'Etat - s'il s'y est rendu à ce tritre - de "s'acquérir de l'évolution des travaux" du bureau provisoire du pouvoir législatif?

D'après congomikili.com, le journal tempête des tropiques justifie la visite par "la nécessité d'accélérer les travaux de la chambre basse du parlement relatifs à la vérification des pouvoirs des nouveaux députés et à la mise en place du bureau définitif qui va superviser la formation de son nouveau gouvernement". Vraiment! C'est une nouveauté. Depuis quand et d'après quel texte juridique le président de la République ou le chef de l'Etat est associé à cette tâche?

Il est vrai que l'ancien premier ministre du gouvernement parallèle de la RD Congo, feu Augustin Katumba Mwanke, gérait l'imposture. Et "Joseph Kabila" a voulu certainement par sa descente au parlement prouver à la face du monde, particulièrement à ceux qui avaient constaté son "absence" et qui le croyaient dans l'incapacité de diriger le régime totalitaire, qu'il maîtrisait toujours les rênes du pouvoir, y compris le nouveau parlement-croupion, malgré la disparition de son plus proche collaborateur qui était en quelque sorte "le président de facto" de la RD Congo. Il aurait ainsi profité de l'occasion pour "instruire" ce membre de l'UDPS qui venait de faire défection des rangs de son parti, M. Kombo Nkisi Timothé, et, pourquoi pas, lui "souhaiter la bienvenue" au PPRD!

Il n'est pas exclu que "Joseph Kabila" ait envisagé par cette visite au parlement d'envoyer indirectement un message à l'ambassadeur de l'Allemagne, Peter Blomeyer, lequel se serait peut-être désolidarisé de la communauté internationale en osant initier une ouverture à Etienne Tshisekedi sous la couverture d'un dîner expréssement juste après la marche des chrétiens organisée par l'Eglise catholique (un vrai contre-pouvoir) et réprimée violemment par ses mercenaires et ses milices; ce qui risquerait ainsi de contraindre cette communauté internationale - visiblement plus embarrasée par le dernier rapport du centre Carter publié la semaine dernière et remettant de nouveau en cause la crédibilité des résultats des élections - de reconsidérer sa position qui pourrait elle aussi se traduire en une remise en cause de la légitimité de l'imposteur au niveau international.

Par ailleurs, il est important de souligner que les manifestations officielles et publiques posent un sérieux problème de sécurité pour ce candidat numéro 3 qui avait prétendu que le peuple congolais lui avait renouvelé sa confiance pour un nouveau mandat présidentiel. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce "vaillant" kadogo à la gâchette facile, même s'il est craint et dirige la RD Congo par défi, il a lui-même peur! C'est ce qui explique "son absence" ou ses apparitions rares et sélectionnées depuis sa comédie de prestation de serment dans un camp militaire où, à l'exception des dignitaires étrangers, seuls les militants de son parti - une poignée - et d'autres corrompus ont pris part à cette mise en scène. Au fait, le stade des martyrs n'était-il pas disponible? Et personne ne l'a répéré ni à la commémoration de son père putatif et troisième président de la République, Mze Laurent Désiré Kabila, ni à celle du héro national et premier ministre, Patrice Emery Lumumba. Il s'est rendu à la résidence privée du défunt Augustin Katumba Mwanke où il n'a duré que moins de quatre minutes et a évité d'assister à ses funérailles officielles, préférant ainsi envoyer son épouse, sa jumelle et son frère.

Certainement, l'hémicycle - une réalisation de la deuxième République - lequel abrite une assemblée nationale qui réunit les corrompus du pouvoir en place dont la plupart des militants du PPRD et ses alliés, demeure l'unique cadre officiel où "joseph Kabila" est confortable. Et dans ce jeu de kukulu elombe, le stade des martyrs n'est donc pas approprié pour lui, encore moins le stade Tata Raphael ou un autre endroit ouvert au public. La ferme de Kingakati serait une bonne cachette, mais ce lieu est privé.

Serrant la main de Monsieur Kombo Nkisi Timothé à l'issue de cette visite, il lui a donc dit: Hasta la vista!

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