Tuesday, November 13, 2012

L'opposition politique au Congo-Kinshasa: Une fiction et une farce!
Par Chryso Tambu, publié le 13 Novembre 2012


A lire l'article de l'Abbé Faustin Kwakwa, intitulé "Porte-parole de l'opposition: Qu'en penser?"et celui de Monsieur Michel Moto Muhima sous le titre "Porte-parole de l'opposition: Des vérité et ...des contre-vérités!", tous deux publiés dans le site de Congoindépendant.com le 25 octobre 2012 et le 28 octobre 2012, respectivement, il est évident que la classe politique congolaise a réussi à tromper la vigilance de ces deux intellectuels qui font des réflexions ainsi que des observations et recommandations naïves basées sur une hypothèse érronée selon laquelle l'opposition politique au Congo-Kinshasa est une réalité.

Lorsque le président français, François Hollande, déclare, avant de se rendre au Congo-Kinshasa pour le 14ème sommet de la francophonie, que "la situation dans ce pays est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition", il confirme une réalité évidente: l'opposition politique n'existe pas! Et refuser d'admettre cette vérité dénote de la malhonnêté ou de l'idiotie ou même les deux en même temps.

Il est vrai qu'il y a multipartisme sous l'imposture avec Hypolite Kanambe alias "Joseph Kabila". En effet, le Congo-Kinshasa compte aujourd'hui plus de 400 partis politiques. Un bon nombre representé par des "députés"- tous sélectionnés et nommés dans l'illégalité par le conseiller spirituel de "Joseph Kabila"et président de la Commission électorale nationale "indépendante" (CENI), le "pasteur" Daniel Ngoy Mulunda - siègent au sein de cet hémicycle qui est une réalisation de la deuxième république avec le "roi du Zaire", le feu maréchal-dictateur Mobutu Sese Seko, lequel avait restauré le multipartisme vers la fin de son règne. Mais le multipartisme n'est pas synonyme d'opposition. Et ce n'est pas parce qu'il y a multipartisme qu'il y a nécessairement une opposition.

S'il faut prétendre qu'il existe une opposition politique au Congo-Kinshasa, elle est alors "hollywoodienne". Les "députés de l'opposition" jouent presqu'à la perfection leur rôle de figurants dans une mise en scène que seul le génie d'un producteur de cinéma à Hollywood peut rêver. Ils paraissent très convaincants pour ceux qui les jugent par leurs agitations et le ton de leurs discours. Mais lorsque l'on examine attentivement leurs déclarations, on découvre très vite que ces cabotins exercent une autocensure. Tout est permis pour le besoin de la cause - celle de convaincre l'opinion nationale et internationale que le jeu est effectivement démocratique dans cette république "démocratique"que de nom - mais jusqu'à une certaine limite. Et cette limite tient lieu d'une instruction tacite, celle de ne jamais évoquer une question qui risquerait de remettre en question les origines ou l'identité de "Joseph Kabila".

Un exemple éloquant. Dans une interview rendue publique par Congomikili.com le 7 juin 2012, le "député" Roger Lumbala déclarait aux côtés de trois membres des Forces Aquises au Changement (FAC) dont deux de ses collègues, Martin Fayulu et un certain "ndeko" Basile, ainsi qu'un "député gommé" Lisanga Bonganga, à propos du conflit à l'Est du Congo-Kinshasa, après que des témoignages accablants pour le Rwanda aient été révélés par la presse occidentale, ce qui suit: "...nous allons déterminer la responsabilité de tout un chacun parce que si aujourd'hui Joseph Kabila et son gouvernement sont en bons termes, en bonnes relations diplomatiques, familiales mêmes avec le Rwanda et que le peuple congolais subisse les atrocités de ce Rwanda, à ce moment là nous pouvons même initier ce que nous appelons trahison contre le chef de l'Etat pour demander sa démission ou son départ...".

Incidemment, comme par ironie, avec cette même déclaration, Roger Lumbala répond lui-même anticipativement, sans s'en rendre compte, à la question de savoir pourquoi "Joseph Kabila" trahirait le peuple congolais. "Relations familiales", suggère-t-il donc sans élaborer. Il s'agit d'un secret de polichinelle mais il est le noeud du problème à l'Est. Roger Lumbala a juste commis l'imprudence de le mentionner devant les micros et caméras de la presse même s'il a parlé au conditionnel. Ou alors, lui et ses collègues auraient finalement eu marre de cautionner la fraude sur l'identité de celui-là qui dirige le Congo-Kinshasa par défi et, par conséquent, prennaient leur courage de deux mains pour initier une procédure afin de chasser du Congo-Kinshasa ce bébé-éprouvette de Louis Michel avec une identité fabriquée de toute pièce et adopté par la communauté internationale.

Cependant, trois mois plus tard, une trentaine de "membres de l'opposition" décideront, dans une déclaration commune datée du 3 septembre, de recommander au parlement-croupion la mise en accusation de "Joseph-Kabila" pour haute trahison en alléguant plutôt "une complicité du pouvoir en place avec les agresseurs". Mais ce qui est encore plus ridicule c'est que non seulement ils n'ont pas osé pointer directement du doigt l'imposteur-colon rwandais "Joseph Kabila" mais ils se sont empressés de fustiger le vuvuzélateur Lambert Mende Omalanga alors que ce dernier n'est que le "perroquet" de l'imposture.

Par ailleurs, le 1er octobre 2012, dans la réaction des FAC au discours de "Joseph Kabila" à la tribune des nations unies, le coordinateur des FAC, Martin Fayulu, renchérit "...Ce qui est davantage surprenant c'est que, pour un pays agressé, l'on est frappé par le silence assourdissant de Monsieur Kabila sur le nom de l'agresseur de notre pays alors qu'il n'est un secret pour personne qu'il s'agit du Rwanda...". Et Martin Fayulu d'ajouter "...Est-ce la peur du parrain ou la complicité?"

Le peuple congolais serait en droit de répondre à sa question de la manière suivante: Ce qui est davantage surprenant c'est que, pour un pays dirigé par un imposteur-colon, l'on est frappé par le silence assourdissant de Monsieur Fayulu ainsi que de toute la classe politique sur la nationalité de l'imposteur-colon à la tête de notre pays alors qu'il n'est un secret pour personne qu'il s'agit d'un Rwandais... Et le peuple congolais de se poser enfin la question suivante: Est-ce la peur de l'imposteur-colon rwandais ou la complicité?

Une parenthèse. Qu'advient-il de la démarche de mettre en accusation "Joseph Kabila" pour haute trahison? L'urgence ne s'impose donc plus? Incidemment, la corruption légalisée et mensuelle pour les parlementaires aurait été augmentée à $13,000. Si l'information est vérifiée, son timing ne peut pas être une simple coincidence. C'est le Congo-Kinshasa et le dollar américain est maitre! Très curieusement, dans une interview avec Congo News publiée par Congoindépendant en date du 18 septembre dernier, Justin Bitakwira propose déjà à "Joseph Kabila" de "...demander pardon au peuple congolais...". Et ce vendu d'ajouter "...avec ça, on peut rompre et avec l'accusation contre le chef de l'Etat et la motion contre le ministre [de la défense nationale]...". Cet idiot a même recommandé que le Congo-Kinshasa maintienne les relations diplomatiques avec son agresseur, le Rwanda - une situation qu'il juge comparable au conflit entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique durant la guerre froide.

Toute la classe politique, plutôt la crasse politique, congolaise collabore ou coopère avec l'imposteur-colon rwandais dans cette mise en scène. Il semble que le cinéma ne va pas se terminer bientôt car cette crasse politique l'a accommodé et ce kadogo n'a plus raison de s'inquiéter. Et pour ces cabotins "députés de l'opposition" qui jouent le rôle de figurant, il s'agit d'un movie rated "R", c'est à dire un film "peuple congolais non admis".


chryso45@hotmail.com