Monday, March 27, 2023

 Christophe Lutundula n'a pas convaincu!

Par Chryso Tambu, publié le 3 mars 2023  -  Dépêche
Dans une interview accordée à Top Congo le mercredi 1er mars 2023, le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, s'est lançé  dans un long verbiage très embrouillé dans une dernière tentative de convaincre l'opinion sur le bien fondé de l'adhésion de la "République Démocratique" du Congo à la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC). C'est pour des "raisons stratégiques", notamment sur  le "plan économique", a-t-il déclaré. Car, selon lui, "tout ce qui vient au Congo et sort du Congo par la voie de l'est...passe par le Kenya et la Tanzanie [qui] sont [des] pays fondateurs de l'EAC" , sans oublier les "intérêts au niveau du commerce frontalier" ainsi que le "besoin aussi de gérer le combat contre la fraude douanière". Et le ministre de poursuivre: "nous n'avons pas remis, non pas donné,  abandonné le destin de notre pays,  de notre peuple à l'EAC". Cependant, la vision hima-tutsie de créer un  Etat fédéral, avec toutes ses ramifications, est clairement établie dans le traité de l'EAC.
Le Marché commun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe (Comesa) compte 21 pays membres dont 5 font partie de L'EAC, y compris la "République Démocratique" du Congo.  La Tanzanie n'y figure pas. Mais il existe entre la Tanzanie et la "République Démocratique" du Congo depuis 2014 une procédure de dédouanement de marchandise, applicable à l'EAC, afin de réduire le coût de transit de marchandises par le port de Dar-es-salam. Et cet arrangement s'était déjà assigné entre autres comme objectif, selon le directeur de la DGDA de l'époque, Deo Ruguiza, la "lutte contre la fraude douanière".
Etant déja un Etat membre de Comesa lequel a d'ailleurs les mêmes objectifs socio-économiques que l'EAC et où on retrouve 4 pays membres de l'EAC,  à savoir le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, l'adhésion de la "République Démocratique" du Congo à l'EAC ne se justifie point.
Ekoti te! Ekoti te!
chryso45@hotmail.com

Une vraie diplomatie "ngeleka"!

Par Chryso Tambu, publié le 1er mars 2023  -  Dépêche 

Au sujet d'une éventuelle rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda qui n'a que trop tardé, le ministre des Affaires Étrangères Christophe Lutundula a déclaré au cours d’une interview accordée ce mercredi 1er mars 2023 à Top Congo qu'une rupture ne pose "aucun problème". "Mais il faut savoir comment agir, quelle est la choréographie des actes, des actions que nous posons, le tempo et ainsi de suite", a-t-il ajouté, en précisant qu'"on n'a pas expulsé l'ambassadeur du Rwanda,  mais le moment est arrivé [où] on lui a dit vous ne servez plus à rien, peut-être qu'il vaut mieux d'aller vous reposer chez vous."
Certes, une "logique" ou démarche en dehors de l'échelle des sanctions diplomatiques, car il ne s'agit ni d'un rappel ni d'une expulsion d'un ambassadeur, mais plutôt d'un témoignage de la faiblesse de l'Etat congolais ainsi qu'une diplomatie qui rend encore plus ridicules ses "dirigeants"!
Tentant en vain de justifier une diplomatie "ngeleka", le ministre des Affaires Étrangères d'enchérir: "le matin, on annonce [une] rupture des relations diplomatiques, vous avez résolu quel problème, sinon la psychothérapie...Bête!", et de suggérer "si cela doit intervenir, je peux dire au nom du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, au nom du gouvernement de la République, ça ne nous coûte rien; on n'hésiterait jamais à le faire."
Enfin Christophe Lutundula de conclure: "ce qui est plus important aujourd'hui sur le plan diplomatique...le chef de l’Etat a permis à notre pays de renverser la vapeur...il y a tout le moins une meilleure compréhension de ceux qu'hier étaient les avocats du Rwanda", faisant ainsi allusion seulement à la "levée des sanctions" qu'il a jugée comme une des " mesures important[es]".
Mayi ya moto, etumbaka elamba te!
chryso45@hotmail.com

Monday, March 20, 2023

La "présidentielle" de 2018: Noel Tshiani tente maintenant de tromper la vigilance!

Par Chryso Tambu, publié le 20 mars 2023

L'ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale, Noël Tshiani, semble s'être engagé dans une sorte de croisade, plaidant aussi la cause de 18 autres anciens candidats [de l'opposition"], pour le remboursement de US$ 100,000 de caution versés à la Commission électorale nationale "indépendante" (Céni) par chaque candidat pour le scrutin du 30 décembre 2018 qui, en réalité, n'était qu'une mascarade d'élection  suite aux révélations faites par l'ancien président de la Céni, Corneille Nangaa, qui s'était confié au magazine Jeune Afrique le 24 février dernier. Se limitant à une réparation pour préjudice, ce candidat malheureux à la "présidentielle" de 2018, qui est venu pour faire du lobbying ou une campagne camouflée pour Félix Tshisekedi via la télévision Bosolo na politik, a tenté en vain de l'épargner en fustigeant Corneille Nangaa. Nul n'ignore que la nomination de Félix Tshisekedi au "sommet de l'Etat" est un hold-up électoral suite à un accord politique ou deal avec "Joseph Kabila".
Pris au dépourvu par la journaliste avec une question en référence au "mea culpa" de Corneille Nangaa, Noël Tshiani a affirmé que "dans un autre monde, après qu'il [Corneille Nangaa] ait fait ces déclarations là, il devait être invité par la justice pour qu'il puisse s'expliquer". Et il a raison. Mais s'il en est convaincu, qu'attend-t-il alors pour saisir le procureur général de la "République" qui semble être distrait?
Dans une tentative d'éluder une autre question en rapport avec le même sujet, il décide alors de s'exprimer au conditionnel sans convaincre en suggérant que "si ce qu'il [Corneille Nangaa] dit est vrai, ça veut dire que la démocratie a été truquée ou a été tronquée".
Mais juste après, comme pour rétablir un fait, il se met  à réclamer les US$ 100,000 de caution versés à la Céni en ces termes: "le trésor public nous a volé de l'argent. Je demande qu'on puisse nous retourner à tous - les anciens candidats à l'éléction de 2018 - les US$ 100,000 parce que, en réalité, il n'y a pas eu élection d'après les dires donc de Corneille Nangaa". Et ce candidat malheureux, s'exprimant de nouveau au conditionnel, de poursuivre: "si c'est ça donc les conditions, assumons nous donc jusqu'au bout et d'ailleurs je demande aux autres candidats peut-être [que] nous devrions commencer par amener Corneille Nangaa au tribunal pour qu'il puisse nous restituer donc les US$ 100,000 et à partir de là on va déterminer si ce qu'il avait dit était réellement ce qui s'est passé ou pas".
Que ce soit une action en justice contre Corneille Nangaa ou le trésor public, pourquoi Noel Tshiani n'initie-t-il pas une  quelconque démarche, surtout qu'il constate en même temps non seulement "un Etat léthargique où les gens ne font pas des actions à mener au moment où il faut le faire", mais aussi considère que "les déclarations de Corneille Nangaa sont tellement d'une gravité tel que la crédibilité des institutions de la République est mise en danger"? Et Noel Tshiani d'enchérir en mentionnant que par rapport au fameux "compromis à l'africaine", le président français Emmanuel Macron a en effet confirmé que Félix Tshisekedi n'a jamais été élu.
Il faut donc considérer qu'il y a donc  erreur matérielle sur base des déclarations de Corneille Nangaa et d'Emmanuel Macron qui puisse justifier un recours au niveau de la cour constitutionnelle ou alors ces deux déclarations peuvent constituer une preuve circonstancielle pour le dépôt éventuel d'une plainte en bonne et due forme auprès d'une institution judiciaire. Dans les deux cas de figure, la cour Constitutionnelle et le tribunal saisis pour le contentieux électoral devront ainsi réexaminer les résultats communiqués par la Céni  et s'assurer qu'ils sont publiés conformément au prescrit de la loi électorale.
Une parenthèse. La Céni viole la loi en refusant de publier les résultats de la "présidentielle" de 2018 bureau de vote par bureau de vote étant donné qu'elle n'a pas la capacité technique de fabriquer des faux résultats, selon Foreign Policy Magazine.
Mais les Congolais ne doivent pas se faire d'illusion. Noel Tshiani n'osera jamais ni traduire Corneille Nangaa en justice ni intenter une action judiciaire contre la Céni. Encore moins contre l'Etat congolais.  Le problème est bien plus profond que les US $100,000 de caution qu'il feint de réclamer. Et il ment!

chryso45@hotmail.com