Monday, April 30, 2012

L'irresponsabilité des élites congolaises
Par Chryso Tambu, publié le 30 avril 2012

Depuis un temps, le peuple congolais aspire au changement. Si cela s'est particulièrement manifesté lors de la mascarade des élections présidentielles en 2006, l'année 2011 a éte plus déterminante. Mais, malheureusement, il a été déçu par l'imposture avec Hypolite Kanambe alias Joseph Kabila - le bébé éprouvette de Louis Michel avec une identité fabriquée de toutes pièces (voir dans l'archive du mois d'avril 2012 de ce même blog l'article "Joseph Kabila", un rwando-tanzanien à la tête de la République "Démocratique" du Congo!) et adopté par la communauté internationale - qui a réussi son 3ème coup d'Etat avec le hold-up électoral de l'année dernière. Malgré cette bataille gagnée par l'imposteur, le changement est encore possible mais à condition que tous les Congolais participent très activement au processus qui doit conduire le pays à atteindre cet objectif. Pendant que les politiciens, l'Eglise catholique et ceux au "bas de l'échelle sociale" jouent déjà leurs rôles, les élites congolaises entravent le processus au point de le paralyser.

Il est d'abord important de définir l'élite congolaise. Dans ce contexte particulier, il s'agit tout simplement de tout individu - quelques soient sa profession, sa tâche, son statut social et ses origines - qui jouie d'un privilège qui le rend indifférent à la cause générale. On retrouve d'une part des élites qui sont totalement opposées au changement pour la simple raison qu'elles risquent toutes de perdre leurs privilèges et d'autre part celles qui espèrent ou souhaitent le changement mais refusent de s'y investir. La première catégorie est minoritaire et représente une masse négligeable tandis que la deuxième est majoritaire et constitue une force à craindre.

Mais cette deuxième catégorie d'élites congolaises ne se sent-elle pas assez concernée pour rejoindre le peuple dans son combat pour la liberté, l'Etat de droit et la démocratie? Ne semble-t-elle pas complaisante à l'imposture? Est-elle insensible au viol des femmes et des filles, au génocide, à la répression et autres violations des droits de l'homme au point d'adopter un laxisme vis-à-vis de  l'imposture et l'occupation? Ignore-t-elle la gravité de la situation - celle qui tend vers la balkanisation - que traverse le Congo-Kinshasa dont les ressources sont pillées par les puissances occidentales avec la complicité de leurs proxies - le Rwanda et de l'Ouganda?

Il faut souligner que les élites congolaises qui sont pourtant favorables au changement sont ses véritables obstacles avec l'inertie. Et le danger pour ces élites est qu'elles risquent de se confondre avec celles qui sont totalement opposées au changement et qui portent le sobriquet générique de "collabos". Lorsque le peuple tente, par exemple, de protester dans les rues de la capitale pour réclamer la vérité des urnes pour l'élection présidentielle de novembre dernier qui s'est transformée en une sélection présidentielle avec le hold-up électoral organisé par la Commission Electorale Nationale "Indépendante" (CENI) et certifié par la cour suprême de "Justice", elles ne s'associent pas à la manifestation alors que leur participation aurait fait toute la différence!

L'histoire nous a toujours démontré l'efficacité d'une grève pour la révendication des droits. Les élites congolaises peuvent adopter cette même stratégie pour paralyser rien que la ville de Kinshasa - la capitale - et susciter ce changement. L'électricien Lech Walesa n'a-t-il pas réussi à faire échec au communisme totalitaire en Pologne en lancant un appel à la grève? Même plus récemment avec la grève des juristes au Pakistan, n'a-t-elle pas conduit à la chute du général président Pervez Musharraf en 2008? Les élites congolaises n'ont peut-être pas le courage de descendre dans la rue comme l'ont fait ces juristes pakistanais, mais elles peuvent organiser, par exemple, la grève de toute l'administration publique en demandant aux fonctionnaires tout simplement de ne pas se rendre à leurs lieux de travail! N'est-ce pas là une façon de rendre le pays ingouvernable?

Malgré la distance, les élites congolaises de la diaspora ne peuvent pas être épargnées. Malheureusement nombreuses sont celles qui sont dans l'illusion d'une sécurité basée sur un privilège tiré particulièrement de leur profession ou emploi et se résignent. Il est très regrettable que les diplomates congolais qui assurent la représentation de "la RD Congo" n'ont pas emboîté le pas de trois de leurs collègues en poste à Londres qui ont eu le courage de rompre avec l'imposture et l'occupation en démissionnant suite au hold-up électoral de novembre dernier. De même, cette réalite échappe à ces élites dont la carrière dépend de "leur calme" au sein des organisations internationales - l'Organisation des Nations Unies (ONU), la Banque Mondiale et Le Fonds Monétaire International (FMI) - lesquelles avaient été transformées, par un déviationisme flagrant, en outils néo-colonialistes par les puissances occidentales. D'aucuns n'ignorent, par exemple, l'échec de la mission des troupes des Nations Unies installées depuis plus de dix ans dans le Kivu à l'est du Congo-Kinshasa ou une série de mesure d'austérité injustifiée tel que le programme d'ajustement structurel initié par la Banque Mondiale dans les années 80 ou encore les prêts de nature politique accordés par le FMI pour soutenir les dictatures du tiers-monde, notamment le Congo-Kinshasa, avec toutes leurs ramifications sur la vie sociale de la population.

Toutes les élites congolaises - lesquelles semblent être des opportunistes - seraient-elles convaincues d'être en mesure de "négocier" leur destin au moment opportun? Certainement, elles devront toutes assumer leur responsabilité devant l'histoire!

Qui dit mieux?


chryso45@hotmail.com

Sunday, April 22, 2012

Gecoco Mulumba: Un honorable député et un bon samaritain  
Par Chryso Tambu, publié le 22 avril 2012

Congomikili.com a de nouveau fait preuve de courage et de professionnalisme digne d'un organe de presse responsable et respectable en diffusant le vendredi 20 avril des images très accablantes sur le sort d'environ 800 sinistrés et sans-abris parmi eux des hommes, des femmes et des enfants dont l'age varie entre 2 mois et 18 ans, des vieillards, tous des citoyens paisibles chassés du "camp des sinistrés" à l'aube du 7 avril dernier par la milice du pouvoir sous des coups de feu et des bombes lacrymogènes faisant plusieurs victimes dont des blessés graves et un bébé tué. Devant une telle tragédie caractérisée par l'inhumanité de l'homme vis-à-vis de l'homme, l'Honorable Gecoco Mulumba s'est plutôt distingué en venant en aide à toutes ces victimes qui se sont retrouvées sur une rue qui s'est transformée en un bassin qui recueille toutes les eaux stagnantes contaminées - un produit des "cinq chantiers" - et sous la pluie depuis quelques jours. Et l'initiative prise par cet honorable député a surpris plus d'un Congolais!

Lorsque l'Honorable William Canon - un "grand-frère" qui veille sur lui et son collègue député provincial du Mouvement de Libération du Congo (MLC) qui milite avec lui malgré leurs divergences partisanes - l'identifie comme étant imprévisible, on peut être certain qu'il voulait aussi associer à cet adjectif le talent d'improvisateur qui décrit aussi ce mécanicien chevronné qu'est l'Honorable Gecoco Mulumba. En effet, faisant face à des bandits qui veillent aux intérêts de l'"ordre établi par l'imposture", n'ayant trouvé une solution immédiate adéquate pour les victimes et contraint par les conditions climatiques tropicales et ses ramifications car toute la ville de Kinshasa se retrouve en ce moment en pleine saison de pluies, "Gecoco" a choqué le monde en invitant tous les sinistrés et sans-abris à camper devant son garage et bureau à Kingabwa où ils pouvaient avoir entreautres accès à l'eau potable et aux installations sanitaires et aussi jouir d'un minimun de "sécurité".

"Gecoco" aurait pu se poser la question suivante : "Si je n'aide pas toutes ces victimes, que m'arriverait-il?". Au fait, toutes les autorités de la ville, les membres du gouvernement et les "députés" contactés dont un muana ya kingabwa, Serge Welo, n'ont jamais visité les lieux ou le camp des sinistrés et sans-abris depuis que ce crime odieux a été commis par le pouvoir. Mais "Honorable Gecoco" a plutôt inversé la question et s'est dit intérieurement: "Si je n'aide pas ces victimes, qu'est-ce qui pourrait leur arriver?". Voilà une question appropriée posée par cet homme d'Etat qui s'identifie à un simple citoyen avec tous ses défauts mais qui veut défendre son pays, un compatriote qui aime son pays et un croyant dont les convictions religieuses sont fondées sur le christianisme lequel enseigne la compassion!

Une parenthèse. A l'exception de Congomikili.com - seul présent sur les lieux et seul à faire un reportage sur cet épisode tragique - les médias "libres" se sont autocensurés pour des raisons évidentes. Pour tous ces médias qui ont commis l'imprudence de juger prématurement et négativement "Gecoco" suite à ses révélations d'un enrichissement illicite présumé de l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito, ils risquent de paraitre ridicules s'ils devaient faire un reportage qui les obligerait de reconnaitre plutôt son héroisme. Après tout, avec l'orgueil inique et aveugle qui caractérise les médias congolais, les excuses ne font pas partie de leur culture!

Par ailleurs, la situation des sinistrés et sans-abris qui sont doublement victimes du terrorisme d'Etat n'est pourtant pas différente - en termes de dégats matériels et humains - de celle des victimes d'un tremblement de terre en Haiti ou d'un tsunami en Indonésie et ne devrait donc pas laisser indifférents les organisations non-gouvernementales (ONG), particulièrement les médecins congolais qui avaient eu l'initiative de traverser le fleuve Congo pour secourir les victimes de l'incendie de la poudrière du quartier Mpila à Brazzaville. Mais, hélàs, "Gecoco" se retrouve, encore une fois, seul avec ses propres moyens très limités pour trouver des solutions immédiates pour ces 800 victimes et, avec le peu d'énergie dont il dispose, combattre les bavures de l'imposture. Pitié!

Il est absolument important de souligner que s'adressant aux sinistrés et sans-abris durant sa première visite des lieux à son retour de Dubai, l'Honorable Gecoco Mulumba a lancé un message clair en forme de question rhétorique qui semble avoir échappé aux Congolais et sur laquelle ils devraient tous méditer. Il s'agit de la question fondamentale suivante : "...Tomonaki na Tunisie ou en Egypte bato batelema po changement ekota. Eloko nini ezangi na Congo po totelema?..."

Alors, bino ba Congolais, bozozela nini? What are you waiting for to bring about change? Qu'attendez vous donc pour initier le changement? Cette question fondamentale est posée en trois langues et "que celui qui a donc des oreilles pour entendre, entende!" Ingeta!


Thursday, April 12, 2012

Honorable Gecoco Mulumba, le héros qui est devenu la cible!
Par Chryso Tambu, publié le 11 avril 2012

La presse congolaise libre est allée vite - alors trop vite - en besogne. Les uns ont ignoré l'honorabilité, le caractère admirable et héroique ainsi que les ramifications de la décision de l'Honorable Gecoco Mulumba de démissionner de l'"Assemblée nationale" - la jungle nationale - et ont conclu, prématurément, que "ce député kabiliste" était "manifestement en mission commandée". Les autres, comme si la pertinence de ses révélations sur l'enrichissement illicite présumé de l'ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, était soumise à la contrainte du temps, ont simplement eu tort de lui faire un procès d'intention. Mais qui est réellement Gecoco Mulumba?

Saturday, April 7, 2012

Vital Kamerhe n'inspire pas confiance!
Par Chryso Tambu, publié le 2 avril 2012

L'ancien candidat à la présidence de la République, l'Honorable Vital Kamerhe, a été l'invité de radiolisolo.com, le jeudi 29 mars 2012, au cours d'une émission - sous un format quelque peu défaillant - animée par "ndeko combattant" DSV. L'animateur et ses assistants - visiblement des amateurs tous, mais libres et indépendants - ont, malgré tout, posé des questions très pertinentes. Deux réponses ou conclusions de cet ancien président de l'"Assemblée nationale" qui a été forcé à la démission en 2010 devraient retenir l'attention des Congolais.
Honorable Gecoco Mulumba, un exemple à suivre!
Par Chryso Tambu, publié le 20 mars 2012

La démission - purement volontaire et audacieuse - est un mot que l'on retrouve rarement dans le vocabulaire des politiciens congolais. La passion pour la politique est motivée par le seul objectif de s'enrichir très vite - frauduleusement - avec la garantie de l'impunité. Dans l'hémicycle de l'"Assemblée nationale" - la jungle nationale - la corruption ou la concussion est institutionnalisée. Ce parlement-croupion fonctionne avec le dollar et rien que le dollar! "It's a new normal". Le breaking news sur la démission de l'Honorable Gecoco Mulumba a donc surpris. Sa décision de quitter ce lieu, laquelle est fondée principalement, d'après lui, sur le refus de siéger à côté de l'ancien premier ministre Adolphe Muzito qu'il traite de "voleur" peut sembler irrationnelle mais ses ramifications ne peuvent pas être ignorées.
"Joseph Kabila": "Me voilà!"
Par Chryso Tambu, publié le 2 mars 2012

Le tricheur maladroit de la République, Hypolite Kanambe alias Joseph Kabila, semble bien s'amuser au jeu de kukulu elombe. Il a "réapparu" à l'"Assemblée nationale" - la jungle nationale - le 27 février dernier dans ce jeu qu'il prétend jouer avec le président élu de la République Démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, qui venait de dîner à la résidence de l'ambassadeur de l'Allemagne à Kinshasa quelques jours avant. Mais quel était réellement le but de sa visite insolite dans cet hémicycle qui rassemble des parlementaires, plutôt parlent-mentent-errent, sélectionnés et nommés par le "pasteur" Daniel Ngoy Mulunda avec la complicité du pouvoir en place?
Lambert Mende a confirmé le hold-up électoral!
Par Chryso Tambu, publié le 16 février 2012

Le ministre de la "communication" et presse et porte-parole du gouvernement dictatorial et illégal de la République "Democratique" du Congo, Lambert Mende, a tenu une conférence de presse le vendredi 3 février 2012 à Kinshasa. Et la presse congolaise libre a rapporté que le vuvuzélateur Mende n'a pas été convaincant à propos de l'"invisibilité" du tricheur maladroit de la République, Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila. Mais un élément essentiel dans la déclaration de ce ministre de la propagande de l'imposture a échappé à la vigilance de la presse libre: son aveu du hold-up électoral du 28 novembre dernier.

La presse libre a tort d'être obsédée par les allées et venues de "Joseph Kabila". Cela importe peu dans la mesure où sa visibilité ou son invisibilité ne fait aucune différence. Cet imposteur rwandais dirige la RD Congo par défi depuis son coup d'Etat de 2001, bien avant son jeu de kukulu elombe juste après la comédie de prestation de serment au camp militaire le 20 décembre dernier.

Cette critique faite à la presse libre n'acquiesce pas aux observations de Jean-Marie Kassamba, gérant de la chaine de télévision 50 Digital Congo, une propriété de la jumelle de l'imposteur. Se plaignant de "ses collègues journalistes" pour leur curiosité, ce parisien, un journaliste médiocre qui n'a connu la notoriété que grâce à son rôle de gigolo dans une vidéo de Tshala Muana (une vedette sans pudeur), a dernièrement osé comparer "Joseph Kablia" au roi des Belges et à la reine d'Angleterre que le public ne voit pas très souvent ou rarement en ignorant que ces deux royautés ne détiennent qu'un pouvoir constitutionnel purement cérémonial!

Lorsque Lambert Mende déclare que "Joseph Kabila" s'était éclipsé pour ne pas "influencer le traitement du contentieux électoral" pour les législatives - comme si la présidentielle, elle, était épargnée -, ce ministre menteur et arrogant qui a tenté, mais en vain, de justifier l'"absence" de l'imposteur a reconnu par inadvertence que ce dernier a faussé tous les résultats des élections. Certes, ce n'est pas parce qu'il a choisi le mutisme ou s'est rendu invisible qu'il a perdu tout pouvoir de décision ou l'influence. En effet, il peut tout téléguider de partout. Il faut avoir été dans le coma pour croire que l'imposteur n'a pas influencé les législatives. N'a-t-il pas de collabos autour de lui qu'il peut instruire pour accomplir la mission? Qui était donc Katumba Muanke pour lui? Dans un régime dictatorial, autoritaire ou totalitaire, même la dépouille mortelle ou le fantôme d'un président de la République ou chef de l'Etat a un pouvoir d'action magique! C'est le cas très récemment d'une autre "république démocratique"- la Corée du Nord - où le fils a succédé à son feu père comme leader suprême.

A propos, depuis la période électorale, la RD Congo s'est de plus en plus identifiée à la fois aux régimes dictatorial, autoritaire et totalitaire. Lorsque la question sur l'accès au président élu de la République Démocratique du Congo, Dr. Etienne Tshisekedi wa Mulumba, formellement interdit aux journalistes par le pouvoir a été soulevée, le vuvuzélateur Mende qui venait de revendiquer son privilège exécutif de mentir après une brève absence pour "raisons médicales" a répondu que c'est une mesure préventive suite à l'obligation du gouvernement de protéger les journalistes particulièrement et suite aux plaintes des résidants du quartier de Limete qui tous risqueraient d'être victimes de la violence de la part des militants de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) incités à la haine par le "malheureux perdant". Voilà un procès d'intention et une provocation d'un ministre qui fait partie d'un gouvernement de bandits engagés dans le terrorisme d'Etat!

Lambert Mende doit être un menteur pathologique qui ne se rend même plus compte des contradictions ou ambivalences dans ses propos. Dans une démocratie ou un Etat de droit, un président de la République ou un chef de l'Etat ne peut jamais influencer les résultats des élections car il n'en a pas la discrétion comme un juge dans une compétition de patinage sur glace aux jeux olympiques. Cependant, avouer que "joseph Kabila" peut influencer particulièrement les résultats des législatives ou le contentieux électoral (la raison pour laquelle il [l'imposteur] s'est caché selon lui) - une prérogative extraconstitutionnelle, donc illégale - ne peut pas être réconcilié à ses prétentions selon lesquelles la RD Congo est une démocratie ou un Etat de droit! Aussi, une cour suprême qui tient lieu de cour constitutionnelle n'est-elle pas censée être indépendante, c'est à dire ne pas être influencée par le pouvoir, et certifier ou valider les résultats sur base des évidences?

Par ailleurs, ce n'est que dans une démocratie ou un Etat de droit où, dans le cas d'un conflit d'interêt ou un apparent conflit d'interêt, seule la partie concernée qui a le pouvoir de décision se récuse. Mais, d'après la logique Lambert-Mendienne, lorsque l'imposteur se cache, c'est à dire se récuse, c'est parce qu'il a une influence. Cependant, comment explique-t-il alors l'origine de cette influence lorsque constitutionnellement parlant il [Hyppolite Kanambe]ne fait pas partie de ceux-là qui ont seuls le pouvoir de délibérer? Même si la constitution se réfère à lui comme étant "le magistrat suprême", elle ne lui confère pas le pouvoir d'"arbitre", encore moins de recours pour avoir une influence! Sinon, la cour suprême est exsangue!

Il ne faut pas perdre de vue que la fraude, les irrégularités et la tricherie qui ont émaillé les élections de novembre 2011 ainsi que le hold-up électoral organisé par la Commission Electorale Nationale "Indépendante" (CENI) et cautionné par la cour suprême de "Justice" laquelle est inféodée au pouvoir de l'imposture, et même bien avant la modification par le parlement-croupion de la constitution en la matière, ont été planifiés. D'ailleurs, plusieurs ont eu tort de croire que seul un candidat unique de l'opposition aurait empêché le hold-up électoral, car cela supposait que l'imposteur aurait toutes les bonnes intentions de respecter les règles de jeu démocratique. Evidement, cette hypothèse relevait simplement de l'utopie. Le sport américain de wrestling en est une parfaite illustration de ce qui était possible en RD Congo!

On doit absolument éviter d'être distrait par la visibilité ou l'invisiblité de "Joseph Kabila" comme si cela pouvait déterminer la stratégie du combat à mener. Il est vrai que quand le chat n'est là, la souri danse. Mais pour le cas de la RD Congo, il devrait y avoir une exception, c'est à dire la souri doit être rusée en se faisant accompagner par ses amies et oser danser en présence du chat car avec leur grand nombre et leur détermination, elles pourront le chasser!

Herman Cohen, un vuvuzélateur de la communauté internationale!
Par Chryso Tambu, publié le 11 janvier 2012

Répondant, la semaine dernière, à une question d'actualité à propos de la République "Démocratique" du Congo au cours de l'émission télévisée Washington Forum sur la voix de l'Amérique, l'ancien sous-secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires africaines, monsieur l'ambassadeur Herman Cohen a déclaré "...Kabila doit rester président; on ne peut pas changer maintenant. Il faut qu'il se débarasse de tout son entourage corrompu et commence un programe de réforme...armée et après gouvernementale pour que les revenus de toutes les mines, de tous les minerais passent dans le budget pas dans les poches privées". Si cette déclaration est sincère, elle est alors naïve; sinon, elle dénote de l'hypocrisie et ne peut que provoquer l'indignation.


Bien que l'ancien diplomate américain ait pris sa retraite du gouvernement depuis 1993, il est resté très actif en suivant la tradition de plusieurs autres hauts fonctionnaires ou dignitaires. Il est devenu lobbyiste et est co-fondateur de la firme Cohen and Woods International. Cette firme a représenté les intérêts du gouvernement zimbawéen dirigé par Robert Mugabe, un autre dictateur et "tricheur de la République" et l'unique chef d'Etat à assister au théâtre de prestation de serment de l'imposteur "Joseph Kabila".


Le problème de Monsieur Cohen - encore une fois avec l'hypothèse que ses propos soient sérieux -  c'est d'observer la politique congolaise à travers la lentille américaine. Aux Etats-Unis, lorsqu'un président devient impopulaire durant son mandat de quatre ans, il ne peut être sanctionné que par la voie des urnes à la prochaine éléction présidentielle. Mais les citoyens qui vont aux urnes pour les élections législatives échelonnées sur deux ans (durant la mi-parcours du mandat présidentiel)peuvent saisir cette opportunité pour lui envoyer indirectement un message fort et clair de leur désapprobation qui se traduit par la perte de sièges pour son parti au Congrès des Etats-Unis. Ayant réussi à lui faire endosser toute la responsabilité de la défaite, le président procède alors - presque immédiatement - au remplacement d'une bonne partie de son équipe de conseillers proches, son entourage à la maison blanche que les électeurs tiennent directement responsable. Il ne s'agit donc pas d'un remaniement ministériel, mais plutot d'un changement qui peut inclure parfois ou même très souvent le chef de cabinet du président lequel formule et coordonne la politique de l'administration.


Dans la conception américaine, il s'agit d'un système de gouvernement où le jeu politique fonctionne parfaitement (relativement) dans la logique démocratique avec la doctrine de séparation des pouvoirs étroitement alignée au principe d'un système d'équilibre des pouvoirs (checks and balances).


Cependant, la réalité en RD Congo est toute autre. La séparation des pouvoirs est une illusion; et le système d'équilibre des pouvoirs est bien sûr inexistant. La Constitution (rédigée à Liège, en Belgique), laquelle a très curieusement échappée à la vigilance des juristes Congolais, a servi de piège pour faciliter l'installation de la tyrannie. Et le changement cosmétique que monsieur l'ambassadeur suggère par rapport à la logique américaine est donc absurde! Après tout, l'imposteur a perdu l'élection!


Mais, Herman Cohen n'est pas naïf et son apparition n'est pas une coincidence non plus. Ancien haut fonctionnaire du département d'Etat, ancien ambassadeur au Sénégal et en Gambie, membre de l'académie des diplomates américains, ce lobbyiste (un privé donc) est un joker très bien placé pour faire de la vuvuzélature pour la communauté internationale en ce moment précis où les tuteurs occidentaux de "Joseph Kabila" sont visiblement embarassés - la cours suprême de "Justice" ayant échoué de leur donner une bonne couverture - et ne savent pas sur quel pied danser ou n'osent pas dire tout-haut ce qu'ils pensent tout-bàs!


A propos, les soi-disant experts occidentaux envoyés au front pour "revoir les résultats des élections", c'est de la mascarade et constitue une manoeuvre dilatoire pour freiner l'élan du Président élu de la République Démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, qui vient de prêter serment le 23 décembre 2011.


La stratégie a évolué avec l'entrée en jeu de Herman Cohen. Il est moins visible que Bill Richardson qui est retourné récemment de Kinshasa; ce qui ne fait pas nécessairement de sa déclaration la position officielle du département d'Etat ou du gouvernement américain. Mais ses propos tenus à partir de Washington et non loin de la maison blanche ne sont négligeables. Et l'objectif d'arriver à un semblant de gouvernement d'union nationale pour enfin maintenir le statu quo qui profiterait à la communauté internationale n'a pas changé.

Au fait, ce qui est révoltant est que cette communauté internationale s'entête donc à reconnaitre la "légitimité" et la "légalité" de "Joseph Kabila" comme président de la République après une élection qu'elle admet elle-même avoir été bâclée, controversée, emaillée d'irrégularités, etc. Elle espère que la pression extérieure va éventuellement se traduire en une légitimité et une légalité à l'intérieur de la RD Congo avec "Joseph Kabila" demeurant à la tête du pays. Mais ce qui est encore plus révoltant est que, pour ce diplomate transformé lobbyiste, "Joseph Kabila" est saint et n'est pas du tout le problème, alors que personne n'ignore l'existence des cables diplomatiques secrets au sujet de la corruption institutionnalisée en RD Congo rendus publics par Wikileaks et l'impliquant directement.

La démarche de la communauté internationale doit être concentrée sur "Joseph Kabila" qu'elle a imposé au peuple congolais en 2001 et 2006 et le convaincre de dégager, ce qui serait "the right thing to do" avant qu'il ne soit trop tard!


A suivre...
Un Etat de droit en RDC n'est pas souhaité par l'Occident
Par Chryso Tambu, publié le 2 janvier 2012


La presse congolaise libre qui a commenté la prestation de serment du "tricheur de la République" "Joseph Kabila", suite à son troisième coup d'Etat certifié par la cour suprême de justice, semble se réjouir de l'échec de cette cérémonie qui s'est déroulée très curieusement dans un camp militaire "la cité de l'OUA" devant un public sélectionné, et surtout marquée par l'absence remarquable de tous les chefs d'Etat voisins et plusieurs dignitaires occidentaux de premier rang. Mais l'absence de cette classe des VIPs peut-elle réellement être considérée comme un boycottage de la part de la communauté internationale d'un pouvoir qui cherche la légitimité internationale après une éléction entachée d'irrégularités, de fraude et de tricheries et dont la crédibilité des résultats a été remise en cause par tous? Absolument pas!

D'aucuns se souviendront de l'incident qui avait déclenché la mutinerie au lendemain de la proclamation de l'"indépendance" de la République du Congo (Kinshasa). Sur un tableau noir devant les soldats de l'ancienne force publique, devenue l'armée nationale congolaise (ANC), le général Janssens écrivait sa fameuse équation inflammatoire suivante: "Avant l'indépendance = Après l'indépendance". Cinquante ans plus tard, rien n'a changé. La communauté internationale vient de refaire presque la même chose sans tableau noir ni craie mais par la présence de ses ambassadeurs et représentants à la prestation de serment de l'imposteur, c'est à dire "Avant le 28 novembre 2011 = Après le 28 novembre 2011".

Il faudrait remonter plus loin dans l'histoire du Congo pour comprendre le jeu de la communauté internationale dont la politique n'a jamais changé, mais qui n'a évolué que dans la stratégie. Tout d'abord, il est important de rappeler une réalite. Sans se faire d'illusions à propos des contrats signés avec les chinois et autres, La RD Congo demeure inféodée aux puissances néo-coloniales.



Lorsque les puissances coloniales accordent l'"indépendance" aux pays africains en 1960, plusieurs d'entre elles ne se rendent pas compte très vite du fait que ces anciens colonisés viennent aussi d'hériter des constitutions démocratiques qui vont rendre la tâche difficile aux néo-colonisateurs. Conscient de cette réalité et pour présever ses interêts au Katanga avec ses richesses minières, le gouvernement belge s'arrange pour faire amender à temps en date du 16 juin 1960 par le parlement belge la loi fondamentale afin de permettre la nomination de Moise Tshombe comme président de la province.

Voilà un plan bien médité par la Belgique pour reprendre de la main gauche ce qu'elle allait céder de la main droite. Au fait, sans la modification des articles 110 et 114 de la loi fondamentale, Tshombe ne serait pas devenu du tout président de la province et n'aurait pas été en mesure de proclamer la sécession du Katanga.

Mais le jeu politique fonctionnant parfaitement au parlement dans la toute jeune démocratie, un leader charismatique et un nationaliste intransigeant en la personne de Patrice Emery Lumumba représentait un danger pour l'Occident. D'où la nécessité de le faire disparaitre de la scène politique pour garantir les interêts économiques et stratégiques des pays occidentaux; une mission que la CIA avait accomplie en l'assassinant trois jours avant l'investiture du président américain John Kennedy en 1961.

Ayant réussi à se débarasser des nationalistes comme Patrice Lumumba et Nkwame Nkrumah, l'Occident procède alors à l'installation des dictatures en Afrique en placant au pouvoir des officiers militaires pour la plupart. Pour le Congo-Kinshasa, tous les moyens seront mis à la disposition du Général Joseph Mobutu, lequel figurait déjà sur la liste de paie de la CIA, pour exécuter un deuxième coup d'Etat militaire en 1965. Ses tuteurs occidentaux l'assisteront à asseoir son pouvoir dictatorial durant 32 ans jusqu'au moment où ils décidèrent de le remplacer par un ancien rebelle, Laurent Désiré Kabila, en 1997. Ce dernier, aussi un nationaliste intransigeant sera remplacé par un jeune officier "Joseph Kabila" (Hypolite Kanambe de son vrai nom), un imposteur rwandais (tutsi) imposé par l'Occident en 2001. Et après avoir rédigé à Liège, en Belgique, une constitution sur mesure de ce monstre qu'elle venait de créer, la communauté internationale organisera un semblant d'éléctions présidentielles en 2006 dans le seul but de légitimer le pouvoir issu d'un coup d'Etat militaire.


La réapparition miraculeuse sur la scène politique du lider maximo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) venait malheureusement de brouiller les cartes pour les éléctions prévues pour 2011. Et la révision constitutionnelle en un temps record, lequel mérite d'ailleurs d'être enregistré dans Guinness book of records, ne pouvant pas seule garantir la victoire de l'imposteur, il fallait aussi planifier la fraude et la tricherie. Mais la vérité des urnes ayant tranché en faveur du candidat du peuple, Etienne Tshisekedi, il ne restait plus qu'à la Commission Electorale Nationale "Indépendante" (CENI) d'organiser le hold-up éléctoral.


Il n'est donc pas étonnant de constater que cette communauté internationale qui ne vise que ses interêts puisse rester très silencieuse et indifférente aux atrocités quotidiennes commises au vu et au su de tout le monde par un régime sanguinaire qu'elle veut absolument maintenir au pouvoir en sacrifiant le verdict des électeurs congolais pour la "stabilité", car elle a tout à perdre. Elle joue au chronomètre et mise sur la fatigue du président élu de la République Démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi, aussi un autre leader charismatique et un nationaliste intransigeant, avancé en age, et qui demeure le seul et unique espoir pour la libération de son peuple.


Mais la communauté internationale se trompe! Qu'elle se souvienne surtout de la déclaration courageuse et peu diplomatique d'un jeune combattant mettant en garde les ambassadeurs de Belgique, France et Grande Bretagne qui avaient été dépêchés par leurs gouvernements respectifs à la résidence du candidat du peuple à Limete pour implorer son secours afin de calmer la diaspora congolaise au moment où le "Pasteur" Ngoy Mulunda, président de la CENI, proclamait des résultats provisoires contraires à la vérité du scrutin présidentiel.
Une parenthèse : cette visite diplomatique s'est avérée ridicule dans la mesure où les manifestants sont des citoyens belges, français, britanniques, etc., et les dirigeants occidentaux auraient pu recourir uniquement aux députés qui représentent ces contribuables et faire appel à la police ou saisir, en cas de violence, les institutions judicaires compétentes! La mission a en plus révélé le caractère raciste qui motive les décisions abérrantes de ces dirigeants occidentaux. Ont-ils recouru à André Sakharov pour calmer les européens, y compris les soviétiques, qui manifestaient dans les rues de Bruxelles, Paris, Londres, etc?


La diaspora congolaise vient donc d'identifier la faiblesse de cette communauté internationale qu'elle doit absolument exploiter. Et la stratégie doit consister à organiser fréquemment des manifestations publiques et pacifiques dans les rues des capitales occidentales pour sensibiliser l'opinion publique et la contraindre de faire pression sur ses propres dirigeants qui commettent des crimes en son nom.


Enfin, le peuple congolais ne doit pas se laisser distraire par la comédie de la prestation de serment de "Joseph Kabila" qui a tenté de clôturer l'élection présidentielle rocambolesque de 2011 et à laquelle la communauté internationale a été associée.

chryso45@hotmail.com
"Joseph Kabila", un rwando-Tanzanien à la tête de la République Démocratique du Congo!
Par Chryso Tambu, plublié le 1er novembre 2011 

A près d'une trentaine de jours avant la date probable du scrutin présidentiel prévu cette année, d'aucuns pourront être choqués par l'oisiveté de l'opposition suite à une information en rapport avec le service militaire en Tanzanie de "Joseph Kabila" qui revient dans le collimateur et devrait disqualifier sa candidature. L'opposition a-t-elle tort de négliger une telle information? Les candidats à la magistrature suprême se gardent-ils de contester l'égibilité du président sortant pour éviter un examen approfondi de leurs propres dossiers?

Lorsque la mère putative de "Joseph Kabila", Sifa Mahanya, durant l'interview qu'elle a accordée à Colette Braeckman du journal "Le Soir" en date du 2 juin 2006, commet "l'imprudence" de révéler avec un peu trop de précision que "après avoir terminé les études secondaires à Dar es Salaam et fait , comme tout le monde en Tanzanie, une année de service militaire, les jumeaux sont envoyés à l'université de Makerere en Ouganda", elle avoue implicitement que "Joseph Kabila" et sa soeur détiennent la nationalité tanzanienne.

S'étant certainement rendu compte de la gravité d'une telle révélation, l'ancien porte-parole à la présidence de la République, Kudura Kasongo, tentera de "limiter les dégats" comme plus tard avec la "note biographique" de "Joseph Kabila" que Baudouin Amba Wetshi, dans son article "L'égibilité de Joseph Kabila en question" paru dans Congoindépendant.com en date du 6 octobre 2011, rapporte avoir été publiée le 12 février 2009 et sur laquelle il est mentionné "Formation militaire en Tanzanie". En présentant l'épisode militaire de "Joseph Kabila" sous cette connotation (positive), le porte-parole avait comme intention de tromper l'opinion afin de suggérer qu'il s'agissait d'un simple stage ou d'une simple formation plutôt d'un recrutement.

Cependant, la déclaration de mama Sifa ne laisse aucun doute qu'il s'agit bien d'un devoir de citoyen (réservé à un tanzanien ou une tanzanienne qui a atteint l'age de maturité). En effet, le brigadier général, Emanuel Maganga, confirme que d'après la Constitution tanzanienne de 1961, telle qu'amendée en 1966, 1977 et 1998, il est requis "uniquement aux Tanzaniens d'origine et naturalisés de servir une année dans les forces armées".

"Joseph Kabila" est né en dehors des frontières de la République "Démocratique" du Congo (Hewa bora étant une localité fictive) et certainement au Rwanda. Il a immigré en Tanzanie où il a été éduqué dans un système scolaire britannique. Dans un cable diplomatique confidentiel daté 19 septembre 2007 et rendu public par Wikileaks, l'ambassadeur et le chargé d'Affaires américains - tous les deux impressionnés - informent leur gouvernement après l'entretien avec "Joseph Kabila" que "...Pour quelqu'un qui n'a pas fait des études en français, sa maîtrise de la langue de Molière est carrément impressionnante..." Bien sûr, pendant onze ans de séjour illégal en RD Congo, il a eu le temps de recycler sa langue maternelle! Et les deux diplomates d'ajouter: "...l'anglais qu'il a appris en grandissant en Tanzanie est idiomatique et articulé".

Après son service militaire en Tanzanie, "Joseph Kabila" est retourné au Rwanda où il retrouvera ses origines tutsi, s'assimilera très facilement aux autochtones et sera recruté dans l'armée.


Une parenthèse. L'Université de Makerere en Ouganda est une mascarade pour éviter du tout de le localiser sur le territoire rwandais durant cette période au risque de compromettre sa nouvelle identité fabriquée de toutes pièces par Louis Michel et adoptée par la communauté internationale. Au moment de la rédaction de cet article, le doyen de la faculté de Droit, le professeur Ben Twinomugisha, avait été contacté, au mois de septembre dernier, pour la vérification de l'information sur le parcours académique de "Joseph Kabila" et il avait promis de consulter les archives. Depuis lors, non seulement il se retient de faire tout commentaire mais il ne retourne plus les appels téléphoniques et ne répond plus non plus aux couriers électroniques!

Quand "Joseph Kabila" foule le territoire congolais (zairois) en octobre 1996, il est réellement Tanzanien mais assimilé Rwandais (la Constitution rwandaise d'alors ne reconnaissant pas la double nationalité). Agé d'environ 25 ans, il répond encore à son vrai nom de Hyppolite etc mais sera "baptisé" Joseph et adoptera le patronyme de Kabila au moment où Laurent Désiré Kabila s'auto-proclame président de la République Démocratique du Congo.

Après la mort tragique du "libérateur", Mzee, une oligarchie des Congolais et des étrangers -particulièrement l'Américain Mwenze Kongolo, un Congolais assimilé, alors ministre de la Justice et un des trois hommes forts du régime de Laurent Désiré Kabila - va investir "Joseph Kabila" à la magistrature suprême en 2001 par un coup d'Etat. Et en 2006, profitant de la faiblesse de l'opposition, l'imposteur usurpe le pouvoir dans un système où l'équilibre des pouvoirs est inexistant, la corruption est institutionalisée au plus haut sommet de l'Etat, et le peuple est victime des violations quotidiennes des droits de l'homme et de la répression.

Aujourd'hui, le peuple congolais est sorti de sa léthargie et proteste. Mais, il incombe aux candidats à la magistrature suprême qui déclarent justement incarner les aspirations des Congolais pour un Etat de droit de contester la candidature du président sortant avant l'éléction. C'est une question de principe. C'est surtout un droit. Et "joseph Kabila" n'est toujours pas Congolais (ne sera jamais d'origine!).

Le peuple congolais sera pris à témoin!

chryso45@hotmail.com
Vital Kamerhe doit abandonner la course à la magistrature suprême!
Par Chryso Tambu, publié le 16 octobre 2011

Malgré que Vital Kamerhe soit né, ait grandi, fait ses études et travaillé dans plusieurs institutions publiques ou ministères toute sa vie au Congo, et même soit marié à une Congolaise et parle les quatre langues nationales, tous ces épisodes et ce don ne peuvent jamais lui reconnaitre la nationalité congolaise d'origine.

L'ancien président de l'assemblée nationale est ambitieux, audacieux et loquace, mais inconfortable et irrationnel lorsque la question sur ses origines lui est posée. Lors d'une session questions-réponses au CSIS ( Center for Strategic and International Studies) à Washington, au lieu de répondre directement à la question au sujet de son prénom de "Vital" repris sur son diplôme de l'Université de Kinshasa qu'il avait obtenu en 1987 - car personne ne pouvait oser porter un tel nom à l'époque du parti-Etat du dictateur-maréchal Mobutu -, il s'acharne sur cet analyste politicien, Ben Beya, en déclarant: ...C'est ce qui explique par ailleurs que notre pays n'avance pas..." Quelle insulte!

Il n'en aura pas encore fini avec ce jeune congolais, et d'ajouter "...Voilà un compatriote congolais, nous sommes à Washington dans un centre d'études stratégiques. Mais Kamerhe peut mourir, le peuple va rester! C'est le plus important. La nation congolaise..." Il tentera par la suite de convaincre l'audience en récitant sa longue biographie en confirmant en passant avoir terminé ses études avec le nom de "Vital Kamerhe". Et de mentionner: "...Quand j'ai décidé de faire la politique, pour des raisons médiatiques, je m'appelle Vital Kamerhe, je coupe là!..." Comme pour se moquer de lui, il renchérit: "...Si vous voulez que j'ajoute comme Mobutu Sese Seko Kuku Gbendu Wa Za Banga, je peux ajouter! Si c'est la nostalgie, je peux ajouter!..."

Pour un honorable et un candidat à la magistrature suprême, son comportement vis-à-vis de ce Congolais n'était pas digne d'un gentleman!

Lorsqu'il conclut "...Le vrai Congolais, c'est celui qui pose des actes bénéfiques au Congo...", en soulignant "...un Américain naturalisé Congolais qui va développer un petit coin de mon village est plus congolais que le Congolais...", plaidait-il implicitement son cas? S'il est naturalisé Congolais, qu'il respecte la loi et qu'il se retire. S'il ne l'est pas, qu'il fasse la queue et introduise une demande pour la nationalité d'acquisition individuelle.

Par ailleurs, les "avocats" de Vital Kamerhe ont du mal à convaincre le "jury". Les arguments avancés non seulement ne sont pas valables mais parfois contradictoires. Au cours d'une interview sur internet avec Cyprien Wetshi (l'avocat du diable), Monsieur l'ambassadeur Henri Nsuani, un ami de longue date de Vital Kamerhe et membre de l'UNC, affirmait que le père de Vital Kamerhe était mort à Kinshasa et avait été enterré au cimetière de la Gombe alors que dans son article intitulé "La nationalité de Vital Kamerhe : un faux et superficiel débat!", paru dans Congoindépendant.com en date du 1er septembre 2011, Dr Bamba di Lelo écrit "Le chef coutumier des Bashi, invité par le pouvoir PPRD pour dénigrer Vital Kamerhe ne s'est pas empêché de déclarer au cours d'une émission télévisée à la RTNC à Kinshasa que le père de Vital Kamerhe était son sujet et donc Congolais". Et d'ajouter: "Quoique mort dans une autre province de la RDC, sa dépouille avait été ramenée et enterrée dans son village". Pour ces deux "avocats", les deux lieux d'enterrement (Kinshasa et Kivu) tiennent lieu d'évidences irréfutables de la nationalité congolaise d'origine de leur "client"! Donc, d'après "leur logique", les enfants de l'ancien Premier ministre, Moise Tshombe, peuvent aussi affirmer avoir la nationalité belge étant donné que leur père - mort (kidnappé et assassiné) en Algérie - avait été enterré en Belgique!

L'ambassadeur tenait aussi à rétorquer durant l'interview que Vital Kamerhe n'était pas le seul à avoir un prénom européen à l'époque de Mobutu, le cardinal Joseph Malula avait aussi gardé le sien. Faut-il chercher à savoir pourquoi le cardinal avait gardé son prénom pour justifier le cas de Kamerhe? Malheureusement pour l'ambassadeur, le cardinal n'est plus là!

Ces stratégies et arguments ne peuvent ni faire  taire les mauvaises langues ni convaincre un Congolais comme Ben Beya. Par conséquent, il est plus que temps pour Vital Kamerhe d'admettre qu'il trouve ses origines dans l''autre rive de la rivière Ruzizi dans le Rwanda et parle aussi le kinyarwanda.

Il est vrai que le président Mobutu avait accordé par un décret en 1972 la nationalité congolaise aux Burundais et Rwandais qui vivaient dans les kivus avant le 1er janvier 1960. Cependant, cette nationalité leur avait été retirée par la loi de 1981 promulguée par le conseil législatif (parlement) et en vigueur à ce jour. Cette nouvelle loi prévoyant une procédure pour l'acquisition de la nationalité, plusieurs d'entre eux ont été naturalisés. Mais beaucoup l'ont ignorée et se sont assimilés aux autochtones. Et certains ont abusé de l'hospitalité des Congolais d'origine et revendiquent les mêmes droits qu'eux aujourd'hui.

Même un cadre du parti au pouvoir PPRD avait confirmé entre les quatre murs cette réalité. En effet, le cable diplomatique Wikileaks du 21 juin 2004 révèle que Monsieur Vangu Mambweni, secrétaire pour les relations internationales du PPRD, confiait au conseiller politique de l'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa que "...Les Rwandais viennent ici et s'auto-proclament citoyens congolais sans suivre la procédure pour la naturalisation..." Et d'ajouter: "...Les Rwandais veulent venir au Congo pour diriger les Congolais, et s'ils changent leur idéologie, alors ils pourront vivre en paix ici". Cet aveu d'un membre du parti de "Joseph Kabila" reflète sans doute l'opinion du peuple congolais.

Le peuple congolais n'est pas xénophobe. Qui ne se souvient pas des Angolais Sam Manguana alias Manguana Muana Nzoko; Mario alias Matadidi Mabele Buana Kitoko; Kinduelo alias Kilu "Olivetti"; du Congolais de Brazzaville Djeskain alias Loko Masengo; du Zimbabwéen Musikiwa de l'OK Jazz; du Rwandais Bisengimana Ruema et tant d'autres qui ont vécu ou vivent dans la paix et l'harmonie avec le peuple congolais?

Monsieur Vital Kamerhe ferait mieux de suivre les recommendations de son ancien collègue du PPRD, Vangu Mambweni, et aussi s'excuser auprès de Ben Beya.

La poussière ne va pas se dissiper bientôt!


chryso45@hotmail.com
"Joseph Kabila" nous a été imposé!
Par Chryso Tambu, publié le 10 octobre 2011

Suite à l'article du 6 octobre 2011 paru dans Congoindépendant.com et intitulé "L'égibilité de "Joseph Kabila" en question! Qui est réellement cet homme?" de Baudouin Amba Wetshi, un lecteur a réagi en posant les questions suivantes: Comment un inconnu a pu devenir président de la République? Par quel mécanisme? Par quel processus? Wikileaks répond en partie à toutes ces questions par une série de cables diplomatiques qu'il vient de rendre publique et qui doit permettre de mieux comprendre les enjeux et départager les responsabilités.

D'après une source très fiable de l'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, rapporte l'Ambassadeur Swing dans un cable daté du 26 mars 2001 et marqué "SECRET", dès qu'il a été déterminé quelques heures après l'attentat que Laurent Désiré Kabila n'allait pas survivre, Georges Buse et Jean Mbuyu, respectivement chef de cabinet et chef de cabinet adjoint du président, se sont réunis sans la soirée du 16 janvier avec d'autres membres du cabinet présidentiel pour décider de la succession de Mzee. "Joseph Kabila" était "leur choix immédiat et apparent", car, d'après eux, il était le seul capable d'unifier les différentes factions au sein du gouvernement et de discipliner l'armée. Les deux conseillers particulièrement préoccupés par la question de loyauté des différentes factions de l'armée étant donné que les FAC (Forces Armées Congolaises) étaient composées de plusieurs unités recrutées dans différentes régions (notamment le Katanga et les Kivus) et, pour la plupart, formées en Angola et au Zimbabwe.

Ensuite, il fallait convaincre de ce choix "idéal" les old guard hard-liners Mwenze, Yerioda et, particulièrement, Kakudji (il aurait lui-même envié le fauteuil présidentiel). Cest trois intransigeants ont résisté au départ, mais ont fini par accepter le choix de "Joseph Kabila". L'armée ayant facilement donné son accord, l'obstacle inattendu résidait dans le futur président, lui-même, qui avait initialement rejeté l'offre (pour des raisons de sa propre sécurité, selon le contact de l'ambassade).

Il est repris dans le même cable que, selon le contact, Mbuyu a affirmé que Buse et lui-même ont instruit la nuit du 16 janvier l'aide de camp militaire, Eddy Kapend, de s'adresser à la nation en faisant appel au calme et l'ordre. Comme membre du cabinet présidentiel, Kapend était l'officier militaire le plus accessible. Et les deux conseillers ont jugé qu'il avait l'appui du général Yav Nawej qui, malgré son arrestation,  "reste une personnalité militaire puissante, respectée et redoutée par les FAC à Kinshasa". Le général Lwetcha avait donné aussi son feu vert.

Lorsque "Joseph Kabila" a finalement accepté l'offre, relate le cable, Buse et Mbuyu l'ont présenté comme le successeur de "son père" au cours d'une réunion des ministres convoquée d'urgence. Le truimvirat Mwenze, Yerodia et Kakudji ainsi que les 23 autres ministres ne s'étant pas opposés, ce qui restait à faire était donc de travailler sur les "détails" pour l'annonce de la succession et trouver le cadre juridique sous lequel "Joseph Kabila" pouvait être désigné président.

Contrairement aux déclarations de She Okitundu, alors ministre des Affaires étrangères, le nouveau président n'a pas été désigné à l'issue d'un "vote secret" des membres du gouvernement.

Par ailleurs, dans un cable daté du 24 janvier et marqué "CONFIDENTIEL", Maxwell Chikorowondo, conseiller au ministère des Affaires étrangères du Zimbabwe, à son retour des funérailles de Mzee et de la rencontre des chefs d'Etat africains en Angola où il avait accompagné le président Mugabe, confiat en passant au chargé d 'Affaires américain que "il était surpris par la rapidité avec laquelle Kigali a annoncé l'assassinat de Kabila - en moins d'une heure après que cela ait eu lieu"!

Dans un autre cable "CONFIDENTIEL" du 25 janvier, l'ambassadeur signalait que "Joseph Kabila" a du recourir à l'assistance de plusieurs conseillers, dont le Belge Louis Michel, pour la rédaction de son discours d'investiture. Et l'ambassadeur d'ajouter: "Nous comprenons, par ailleurs, que la cérémonie d'investiture prévue pour la date du 24 janvier a été reportée au 25 ou 26 janvier à cause des manoeuvres de dernière minute des "faucons", notamment le ministre de la Justice, Mwenze Kongolo, et les autres pour atténuer le message positif, progressiste de Kabila (plutôt que pour des raisons techniques ou en rapport avec la Constitution)".

Les conseillers, indique le même cable, confrontés à trois obstacles majeurs en ce qui concerne la nature du pouvoir exécutif que le président-désigné allait exercer, ont proposé trois modèles à savoir, prêter serment maintenant comme "président avec tous les pouvoirs" et un mandat d'une durée indéterminée et s'occuper d'autres problèmes que cela peut poser plus tard; accepter d'être un président "qui assume l'intérim" durant la transition; ou devenir président "avec tous le spouvoirs" mais aussi un mandat d'une durée bien déterminée, ce qui voudrait dire, organiser les élections dans les deux ans.

L'ambassadeur américain livrait ainsi dans le message que "Nous et les autres diplomates, nous considérons que le troisième modèle choisi par Joseph Kabila et ses conseillers est le moins probématique et a beaucoup de chance de promouvoir la réconciliation et la stabilité durant l'intérim".

S'agissant de la question de la légitimité, toujours dans le même cable, l'ambassadeur Belge Nijskens informait son collègue Américain Swing que "...le decret #3 de mai 1997 reste muet sur la succession présidentielle...". Cependant, faisait-il remarquer, l'article 54 de l'acte de la transition stipule que "...lorsque le parlement détermine que la présidence de la République est "vacante", le parlement et la cour suprême décident qui doit exercer le pouvoir exécutif constitutionnel...". Et l'ambassadeur Belge d'ajouter: "L'assassinat de Laurent Désiré Kabila a créé une situation d'urgence en République Démocratique du Congo qui requiert la continuté et la stabilité... Etant donné que la question de la légitimité se pose, une politique d'ouverture politique est critique". Et, enfin, il insistait aussi sur le fait que "...une importance devra être accordée à l'initiation de cette politique d'ouverture au niveau local (pendant que les politiciens s'engagent au dialogue national, on devrait commencer à prendre des dispositions pour organiser des élections locales), et la recherche de la paix doit être permanente".

Malgré "le nouvel ordre" établi par eux-mêmes après leur accession au pouvoir en 1997, "les libérateurs" ont choisi d'ignorer leurs propres décret et acte de transition pour désigner un président! Les conseillers du défunt président, en l'occurrence Buse et Mbuyu, recevaient-ils des directives directement de Kigali, de Bruxelles ou d'ailleurs pour prendre des initiatives? Et les "faucons" Mwenze, Yerodia et Kakudji avaient-ils été intimidés pour céder et coopérer?

A vous de juger!

chryso45@hotmail.com