Sunday, June 16, 2013

Félix Tshisekedi et l'absurdité d'un "dauphin" mal préparé!
Par Chryso Tambu, publié le 16 juin 2013

Certes, espérant détourner toute l'attention de la disapora sur son père, Monsieur Etienne Tshisekedi wa Mulumba - le candidat malheureux à la "présidentielle" de 2011 mais qui s'était autoproclamé "président de la République démocratique du Congo" - à qui on reproche le mutisme depuis sa "prestation de serment" au mois de décembre 2011, le secrétaire de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) chargé des Relations extérieures, Monsieur Félix Tshisekedi, a tenu à Kinshasa, le 30 mai 2013, un point de presse où il est encore revenu sur deux thèmes absurdes, à savoir la "vérité des urnes" et ses "émoluments au parlement", adoptant par moment un language avec un ton réconciliant qui semble signaler à l'imposture l'intention de son parti de négocier éventuellement une sorte de "transition" avec le pouvoir en place lequel tente d'organiser depuis un certain temps un "dialogue intercongolais". Le "dauphin" est confronté à la réalité suivante: le "sphinx de Limete" est un homme fini!

Un documentaire amateur d'une quinzaine de minutes, posté dans le site internet youtube par Voice of Congo le 6 avril 2013 - très curieusement 16 mois après l'évènement comme s'il était soumis à une quelconque censure de la part de l'UDPS - et qui illustre davantage cette réalite, demeure choquant car ses images inédites viennent une fois de plus de confirmer la trahison de la part d'un vrai fils du pays ,"Ya Tshi-Tshi", qui représentait, avant la mascarde d'élection présidentielle en 2011 et "Matebagate", l'espoir de tout un peuple. Répondant dans la vidéo à la question sur l'interdiction de son meeting, le même jour du 26 novembre 2011, par le gouverneur de la ville de Kinshasa, au moment où il tentait de rejoindre des milliers de kinois au stade des martyrs, après que l'atterrissage de son jet à l'aéroport de Ndjili où bon nombre de militants de son parti étaient mobilisés pour l'acceuillir lui avait été refusé une heure auparavant, Etienne Tshisekedi, très visiblement agité, s'écrie: "Qu'est-ce qu'il représente, le gouverneur-là!", faisant clairement allusion à André Kimbuta du PPRD ( le parti de "Joseph Kabila"). "Je vous dis que son chef est Rwandais!", lâche-t-il. Et de surenchérir: "...Tout le peuple, partout où je passais, me demande de renvoyer ce rwandais à Kigali...Sa place n'est pas ici!...".

Voilà donc ce qui est évident au sujet de ce que savait le "sphinx de Limete", alors candidat numéro 11, à ce moment-là, c'est à dire bien avant le 28 novembre 2011, à propos de faux et usage de faux de l'imposteur rwandais "Joseph Kabila" - Hypolite Kanambe de son vrai nom - qui dirige le Congo-Kinshasa avec défi depuis 2001 et qui osait pour la deuxième fois, se moquant toujours des Congolais, briguer un second mandat. Mais alors, pourquoi Etienne Tshisekedi a-t-il donc cautionné la fraude? Ne s'agit-il pas d'un paradoxe? Ce sont deux questions fondamentales que la presse "libre", mais visiblement intimidée par le charisme et la popularité du "sphinx de Limete" ainsi que le fanatisme sans précédent des combattants de la diaspora, n'ose poser ni à Tshisekedi-père, ni à Tshisekedi-fils, ni à un autre cadre de l'UDPS.

Il sied de mentionner que l'auteur du présent article reste le seul à avoir engagé une discussion à ce sujet le 3 juillet 2012, au cours d'une émission sur Radiolisolo.com avec Félix Tshisekedi, et ce dernier avait indiqué que toute allusion faite ou une stratégie qui fait référence aux origines rwandaises de l'imposteur revêtaient un caractère "hypocrite, raciste et populiste". Incidemment, d'après son raisonnement, ces trois adjectifs devraient alors bien décrire le "sphinx de Limete", son père, par rapport au documentaire-video qui vient d'être rendu public et qui reprend la déclaration de ce dernier à l'aéroport de Ndjili. Mais la gravité d'un tel raisonnement absurde de la part de ce "dauphin" qui semblait jouer à l'avocat du diable est qu'il reconnait ainsi implicitement à l'imposteur la nationalité congolaise non pas d'acquisition individuelle mais d'origine et, ce, de par sa candidature à la magistrature suprême que Félix Tshisekedi juge donc avoir été conforme à la loi étant donné qu'elle avait été certifiée par la Cour suprême de justice laquelle est inféodée au pouvoir.  Or, comme il a été démontré et souligné à plusieurs reprises dans divers articles dans ce même blog avant et après le 28 novembre 2011, l'imposteur - un rwando-tanzanien - n'a ni la nationalité congolaise d'acquisition individuelle et encore moins la nationalité congolaise d'origine.

Mais comment le "dauphin" peut-il donc réconcilier la déclaration de son père du 26 novembre 2011 à son raisonnement du 3 juillet 2012? Nonsense! Ou alors, l'auteur du présent article ignore tout simplement qu'entre ces deux dates, l'imposteur avait finalement obtenu la nationalité congolaise en bonne et due forme. Et si tel est le cas, ne s'agit-il pas alors d'une violation de l'article 72 de la Constitution tyrannique de la "République démocratique du Congo" rédigée à Liège, en Belgique et, par ironie, taillée sur mesure de l'imposteur?

Une parenthèse. Dans son rapport sur l'"élection présidentielle" du 28 novembre 2011 au Congo-Kinshasa, publié le 10 décembre 2011, le Centre Carter tirait la conclusion suivante: Cette déclaration ne remet pas en cause nécessairement l'ordre des résultats des candidats tel qu'annonçé par la CENI mais précise que le processus de compilation est non crédible". Ce document indépendant que personne au monde n'a jamais contesté mais que beaucoup ont voulu interpréter à leur avantage ne suggérait en aucun cas que l'imposteur avait en effet gagné l'"élection"! Et continuer donc d'évoquer la "vérité des urnes" pour revendiquer la "victoire" du "sphinx de Limete" est donc une absurdité. Certes, il y a eu fraude, tricherie et irrégularités. Mais la fraude qui aurait dû et doit, avant tout, être dénoncée haut et fort (comme dans le documentaire rendu public malheureusement très tardivement) et qui est à la base de tous les maux au Congo-Kinshasa et qui devrait susciter la révolte du peuple congolais aujourd'hui est celle qui remonte officiellement au 26 janvier 2001 avec le premier coup d'Etat de l'imposteur. Puisque la video est enfin sortie, que le "sphinx de Limete" prenne alors tout son courage et agisse, c'est à dire en répétant le même message mais accompagné, cette fois-ci, d'un "mot d'ordre" avec le peu de souffle qui lui reste encore! C'est maintenant ou jamais!

Par ailleurs, dans un geste qui fait des ouvertures de négociation à l'imposture et en même temps accorde une légitimité tacite à un pouvoir illégal et à un parlement-croupion basé sur la fraude, Félix Tshisekedi a bien choisi le moment (après avoir quitté Bruxelles) et le lieu (à Kinshasa et devant une presse amicale ou timide) pour annoncer à la face du monde sa décision de percevoir ses émoluments au parlement mais en indiquant, pour tromper la vigilance de la diaspora particulièrement, qu'il allait les confier à la charité ou les consacrer à des activités dans son "fief électoral" à Mbuji-Mayi. Lassé d'un exil volontaire avec un séjour autorisé en Belgique qui dépend de son calme et envisageant un avenir sans le "sphinx de Limete" ainsi qu'une longue carrière politique pour lui-même, le "dauphin" a trouvé la nécessité de se positionner et de faire donc maintenant cette concession - une stratégie absurde qui lui permet tout de même d'entrer dans le jeu politique sur un terrain piégé, miné et totalement controlé par l'imposture - en espérant que le charisme et la popularité que jouit encore ce vieux politicien qui est son père et dont il porte le nom puisse lui servir d'atout politique.

Si Félix Tshisekedi se considère "député national" avec tous les droits et privilèges au même titre que ses "collègues" de l'UDPS sélectionnés et nommés, comme lui, par le pouvoir en place mais qui ont désobéi au "mot d'ordre" de leur leader en rejoignant l'hémicycle qui abrite l'Assemblée nationale - la jungle nationale - pour des considérations sociales ou une gratification personnelle instantanée, sa prétention d'avoir droit aux émoluments ne se justifie pas par rapport à l'article 110 de cette constitution qui a été imposée aux Congolais. Mais, évidemment, le Congo-Kinshasa est une république bananière où on ignore le droit ou la logique.

Lorsque le "dauphin" identifie aujourd'hui ses "collègues" comme faisant partie du "groupe parlementaire de l'UDPS", cela prouve non seulement que ces aventuriers - considérés jadis des "traitres" - n'avaient jamais été chassés du parti, contrairement à ce que l'UDPS a fait croire à l'opinion, mais que l'Etat de droit et la lutte contre les antivaleurs sont désormais des slogans vides d'un parti en perdition.

Félix Tshisekedi est donc convaincu qu'il peut se baigner dans la rivière sans se mouiller. Une absurdité!

chryso45@hotmail.com