L’incohérence
dans le discours de Vital Kamerhe! (suite et fin)
Par Chryso Tambu, publié le 23 mai 2014
Par Chryso Tambu, publié le 23 mai 2014
Contrôlant l’interview dès le début de l’émission « Les yeux dans les
yeux » du 8 mai dernier avec Freddy Mulongo et Roger Bongos, le président
de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Monsieur Vital Kamerhe, reviendra
vers la fin pour parler plutôt de la mutation perpétuelle de son père à travers le territoire congolais et, l'accompagnant, de son éducation scolaire et académique que de son identité ou ses
origines.
Relatant la
cérémonie de remise des prix à la fin de ses études à l’Université de
Kinshasa, Le leader de l’UNC mentionne: « …J’ai terminé avec distinction.
J’étais lauréat là à l’amphithéâtre Léon de Saint Moulin… » et de préciser
: « ... Quand on appelait mon nom, a distingué Vital Kamerhe en économie
rurale… ». Ensuite, se moquant même des « mauvaises langues »,
il enchérit : « …Mwindu Kadi Kuluba, aujourd’hui il est professeur a l’UCB
(Université catholique de Bukavu), nous étions les deux à avoir distingué pas à
l’Université de Kigali, Université de Kinshasa ». Cependant, tentant de
tromper l’opinion, il note : « …Là, il y a encore les anales, mon nom
c’était Kamerhe Lwa kanyiginyi Nkingi… » et, semant encore une confusion,
d’ajouter : « …et sur mon diplôme de l’Université et sur mon
attestation comme assistant, lettre d’acceptation par le recteur Bingoto… c’est Vital Kamerhe ».
Une parenthèse. Il est difficile de comprendre
que tous ces détails aient échappé à la vigilance de ces deux journalistes professionnels qui
interviewaient Monsieur Vital Kamerhe et qui auraient pu, suite à la question
initialement posée par Monsieur Ben Beya à Washington, en 2011, lui demander enfin
comment se fait-il que lui, prétendant être congolais (Zairois à l’epoque), son
diplôme de 1987, son attestation et la lettre d’acceptation portent tous le prénom chrétien
« Vital » - contrairement aux exigences de la deuxieme république - tandis
que dans les anales de l’Université, il est plutôt mentionné « Lwa kanyiginyi Nkingi » , un
post-nom ou un nom "authentique" en effet conformément à la loi de l’époque! Encore plus ridicule est une
tentative de leur part d’imaginer plutôt une
relation de fait établie entre la possession d’une propriété (une résidence) au
Congo-Kinshasa et la nationalité congolaise!
Par ailleurs,
au cours de l’émission, Monsieur Vital Kamerhe a aussi déclaré que son père est
mort en 2001 à Kinshasa et qu’il a été enterré au cimetière de la Gome dans la
même ville. Cependant, dans son article « La nationalité de Vital
Kamerhe : Un faux et superficiel débat ! » publié sur le site
de Congo Indépendant en date du 1er septembre 2011, le professeur
Bamba-di-lelo - un
intellectuel « congolais » parmi ceux qui viennent au secours de
Vital Kamerhe - prétendait, lui, que d’après « le chef coutumier des
Bashi », Papa Kamerhe qui fut son « sujet » avait plutôt été
inhumé dans son "village au Kivu" ! Comment peut-on alors expliquer cette
divergence parmi tous ces individus qui tentent de confirmer la nationalité
« congolaise d’origine » de Monsieur Vital Kamerhe non seulement
de par son statut de « sujet » du roi réservé uniquement,
semble-t-il, aux «Bashi » mais aussi, particulièrement, par rapport à la
dernière demeure de son feu père? Et le fameux « chef coutumier des
Bashi » dont le professeur Bamba-di-lelo, très curieusement, ne cite pas
le nom, avait-il donc menti pour tenter de convaincre l’opinion sur les
origines "congolaises" de Vital Kamerhe alors qu’"envoyé" par le pouvoir d’occupation, ce "chef
coutumier" était censé le "dénigrer" ?
Une autre
parenthèse. Lorsque Vital Kamerhe contredit Roger Bongos au début de l’émission
en soulignant « …nous avons oeuvré dans la Jeunesse de l’Université, pas
le MPR… », rejetant ainsi
catégoriquement toute affiliation à l’ancien parti-Etat, notamment avec son
changement de nom lequel coincidait justement avec son début en politique en
1982, c’est à dire une année après que la nationalité congolaise lui ait été aussi
retirée, n’a-t-il donc pas en même temps confirmé par là son statut d’étranger étant
donné que tous les Zairois à l’époque étaient de gré ou de force militants du MPR et
même un enfant l’était d'office du ventre de sa mère?
Le leader de
l’UNC est un étranger. Et le best scenario sur base de ses propres déclarations se résume en ceci: avec hypothèse que sa mère
soit congolaise d’origine (une « mushi ») - puisque son fils apparemment ne
s’identifie que du côté maternel par cette tribu -, étant donné qu’il n’a jamais
renoncé à une autre nationalité - celle de son père, semble-t-il - car la nationalité congolaise est une et exclusive,
il ne peut en aucun cas prétendre qu’il est congolais d’origine et encore moins
naturalisé congolais s’il n’avait jamais introduit un dossier individuel pour
sa naturalisation.