Wednesday, January 9, 2013

Les intellectuels congolais sont des vrais ennemis du peuple!
Par Chryso Tambu, publié le 9 janvier 2013

"Congo, mboka ya bato ya mayele, mboka ba boti ngai". "Le Congo est un pays des intellectuels, mon pays natal". Telle est la traduction en français de ces paroles qui font partie d'une composition de la grande star de la musique congolaise moderne, Tabu Ley alias Seigneur Rochereau, et qui reflétaient durant la deuxième moitié des années 60 sa fierté ressentie pour les intellectuels du Congo-Kinshasa lesquels constituaient l'espoir de ce grand pays au coeur de l'Afrique. Malheureusement, cet artiste de renommée internationale avec une voix de suprano est aujourd'hui affaibli par l'âge et la maladie. Mais s'il avait encore la force de tenir un micro, il n'exécuterait certainement pas cette chanson car il a été très déçu. Les intellectuels congolais ont plus qu'échoué. Ils ont trahi le peuple.

Parmi ces intellectuels, on retrouve aujourd'hui d'une part les acteurs politiques ou les politiciens et de l'autre les lobbyistes de facto dont la plupart des hommes de lettres qui mènent une propagande assenée pour leurs "clients politiciens" par les différents médias sociaux sur internet. Tous tentent de tromper la vigilance du peuple congolais. Gonflés d'orgeuil pharisaïque, ils trouvent toujours des prétextes pour leurs initiatives et s'estiment être plus intelligents que le reste de la population.

L'écrivain et journaliste français Georges Suffert avait une fois écrit au sujet de l'intelligence considérée comme "le plus grand péché des intellectuels" que "...C'est en son nom que beaucoup succombent et plongent dans l'intellectualisme, se faisant une raison de la négation de celle-ci, refusant de regarder les évidences en face et faisant semblant de se méprendre sur la force de l'intuition comme fondement de la science". Et les intellectuels congolais ne sont pas épargnés. Mais, apparemment, ils ont lu tous les livres, journaux, magazines et documents, sauf le livre "Qui a tué Mzee Kabila" de Jean Marteau Moni-Mambu paru en 2010, le journal "Le Soir" du 2 juin 2006, le magazine "Jeune Afrique" numéro 323 du 15 janvier 2001, les cables diplomatiques confidentiels et "top secrets" du gouvernement américain (cfr. les articles "Joseph Kabila nous a été imposé" et "Joseph Kabila, un rwando-Tanzanien à la tête de la République démocratique du Congo" publiés dans ce même blog) ou la Constitution de la Tanzanie en matière de service militaire obligatoire - tous des éléments qui permettent d'établir avec certitude la nationalité étrangère de Hypolite Kanambe alias "Joseph Kabila" - dont ils n'ignorent pourtant pas leur existence.

Incidemment et juste au cas où ces intellectuels congolais iraient jusqu'à nier d'avoir une intelligence qui est en fait la faculté de connaitre ou de comprendre, pourraient-ils aussi oser prétendre ne pas avoir non plus l'intuition? Car, apparemment, ils étaient tous dans le coma lorsque le libérateur-marionnette Mzee Laurent Désiré Kabila avait pris le courage d'initier la chasse aux "sorciers rwandais", causant ainsi le départ en catimini du territoire congolais des ressortissants rwandais qui occupaient des postes officiels et stratégiques à tous échelons du gouvernement et de l'administration publique, dont James Kabarebe, l'actuel ministre rwandais de la Défense, identifié alors comme "Congolais" et chef d'Etat major de l'armée nationale congolaise. Mais il est aussi possible que ces intellectuels soient tous sourds et n'aient jamais entendu le peuple congolais entonner durant les rassemblements populaires et la "campagne électorale" de 2011, à chaque fois que le "sphinx de Limete" ou "Ya Tshi-Tshi"  apparaissait en public, la cantique "Zongisa ye na Rwanda" laquelle faisait clairement allusion au renvoi de l'imposteur-colon "Joseph Kabila" vers ses origines.

Cependant, à entendre José Makila - un autre politicien cabotin d'une opposition fantôme et un député sélectionné et nommé comme tous ses collègues par la Commission électorale nationale "indépendante" (CENI) - au cours d'une interview avec Willy Makolo dans l'émission Vérité-Vérité diffusée sur internet le 30 juillet 2012, affirmer l'infiltration de l'armée nationale congolaise par des éléments rwandais et la présence au sein des institutions de la "République" d'autres ressortissants rwandais qui sont revenus à la charge après l'assassinat de Laurent Désiré Kabila, la "double nationalité" de certains de ses collègues (sans avoir l'audace de citer leurs noms) ainsi que la complicité de "Joseph Kabila" et un autre criminel rwandais, le général de l'armée nationale congolaise, Bosco Ntaganda qui est d'ailleurs recherché par la cour pénale internationale, ou lorsqu'on lit les écrits des hommes de lettres sur internet, il n'y a aucun doute que ces intellectuels congolais ont toutes leurs facultés qui leur permettent de conclure que celui qui dirige le Congo-Kinshasa par défi doit être du même plumage que ses complices rwandais. Mais craignant l'imposteur-colon et motivés par une gratification personnelle, ou alors étant donné que plusieurs d'entre eux sont détenteurs de passeports étrangers (ils se sont donc disqualifiés), tous refusent d'appeler le chien par son nom. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, étant pris dans ce piège, ils parlent plutôt de "trahison" au lieu de "complicité" en ce qui concerne "Joseph Kabila", reconnaissant ainsi implicitement à ce kadogo rwandais la "nationalité congolaise".

Il sied de mentionner que l'essentiel ou le souhait pour tous ces cabotins de l'opposition fantôme est que cette stratégie aboutisse au même résultat, c'est à dire au départ de "Joseph Kabila".  Peut-être que "the end always justifies the means". Mais l'ironie est que même cette fameuse "procédure d'une mise en accusation" contre l'imposteur-colon tarde à venir jusqu'à ce jour.

Une parenthèse. Si tous ces politiciens étaient sérieux et patriotiques, ils auraient initié une désobéissance civile. Ne peuvent-ils pas s'inspirer de l'expérience des juristes pakistanais qui ont réussi à chasser du pouvoir le général-dictateur Pervez Musharaf? N'est-il vraiment pas possible de s'organiser et de paralyser toute l'administration publique en refusant simplement de se rendre au travail? Malheureusement, ces cabotins et les hommes de lettres qui les soutiennent réclament plutôt un dialogue inter-congolais (une sorte de Sun City bis) qui ne va absolument rien résoudre sauf légitimer de nouveau un étranger au pouvoir.

Les intellectuels congolais n'ont aucun sens du nationalism ou patriotisme. L'amour du prochain et la compassion n'étant, pour eux, qu'une réalité et une vocation propre aux "hommes de Dieu" ou l'église, la notion d'unité, d'Etat de droit ou même de postérité ne sont que des mythes. Et ils souscrivent à l'individualisme, l'égoïsme et l'opportunisme.

Une autre parenthèse. Dans son article "M23 Quitte Goma. Et après? du 5 décembre 2012, l'homme de Vital Kamhere, le professeur Bamba-di-Lelo prétend que "...Kabila [Joseph] rend ridicule à la face du monde les intellectuels du Congo ainsi que toutes les institutions de l'Etat...". Une telle déclaration de la part d'un intellectuel, aussi sérieuse soit-elle, est naïve et irresponsable. Car les intellectuels congolais ont eux même choisi en toute liberté de cautionner la fraude avec l'usage de faux commis par "Joseph Kabila". Ce dernier a été plus malin que tous ces individus qui ont été aliénés par une éducation occidentale. Mais un homme éduqué (qui connait mieux donc), "moto ya mayele" - un intellectuel - ne se plaint pas de sa situation. Un intellectuel change sa situation afin qu'elle s'adapte à son désir. Et, encore une fois, les juristes pakistanais servent de meilleur exemple.

Hélas! Les intellectuels congolais sont plutôt des idiots!

chryso45@hotmail.com