Friday, December 3, 2021

 

Jean-Pierre Mbelu et une infiltration sémantique ratée!

Par Chryso Tambu, publié le 4 décembre 2021

Curé  de la Paroisse  Sainte Thérèse à Nivelles, monsieur l’abbé Jean-Pierre Mbelu Babanya est plus connu dans la diaspora congolaise pour ses analyses politiques. Tenant des propos très critiques à ceux qui ont collaboré avec l’imposteur rwandais “Joseph Kabila” jusqu’en 2018, il a changé  de rhétorique depuis la nomination de Félix Tshilombo “Tshisekedi” au “sommet” de l’Etat. “Les acteurs apparents, les marionnettes et les autres sous-fifres ne comptent pas à mes yeux”, affirme-t-il aujourd’hui . Ce “nganga ya Nzambe”, comme on dit en lingala, originaire de Kananga dans le Kasai, semble avoir privilégié, lui aussi, un lien ethnico-linguistique qui exigerait une  soumission - qui ne dit pas son nom - à un code de silence. Et il tente de distraire les Congolais avec des “exercices” d’intellectualisme ou de philosophie, espérant ainsi détourner toute attention sur Félix Tshilombo. Prétendant mener un “combat” contre les “acteurs pléniers” qu’il juge, seulement maintenant, être les seuls responsables de la tragédie congolaise, cet analyste politique ramène  plusieurs notions décalées par rapport aux concepts d’Etat raté et d’“Etat manqué”!

Dès le lendemain de la publication de l’article intitulé  “Le Congo-Kinshasa est un Etat-raté ”, lequel planchait sur le concept d’Etat raté, monsieur l’abbé  Jean-Pierre Mbelu a réagi en substance en ces termes: “Merci pour cette belle critique. Même s’il ne se limite qu’ à la traduction du texte d’Edward Herman. Le contenu du livre nuance les choses. Si 1996 est une date importante pour le livre – il fallait partir de quelque part -,  le contenu du livre parle de 1996 et même un peu tôt. A ce point nommé , vous avez raison. Un peu tôt pour moi, c’est  à partir de l’indépendance ratée et l’assassinat de Lumumba…”.

Ayant enfin reconnu  une indépendance  ratée  du Congo-Kinshasa, Jean-Pierre Mbelu a donc tort d’affirmer et de continuer d’affirmer que “la guerre de basse intensité menée par les élites anglo-saxonnes contre le Kongo-Kinshasa depuis l’invasion de l’Alliance des Forces Démocratiques de la Libération (AFDL) en 1996 avait pour objectif de produire un Etat raté…”. Car, le Congo-Kinshasa est un Etat-raté depuis la date du 30 juin 1960. D’ailleurs, son indépendance demeure une aspiration comme le dit l’hymne national: “Et pour de bon prenons le plus bel élan”. Mais à ce jour, malheureusement, le Congo-Kinshasa n’a toujours pas pris son “plus bel élan”!

Il est important de souligner que dans son article “Manufacturing ‘Failed States’”, le professeur Edward S. Herman, n’a jamais communiqué l’idée d’une fabrication des “Etats ratés” mais il parle plutôt de celle des “Etats faillis”. Car, en fait, les Etats-Unis d’Amérique n’ont jamais été une puissance coloniale mais plutôt une puissance impérialiste. Et “produire des Etats ratés”, comme le traduit si mal monsieur Dominique Arias, serait entre autres tenter d’épargner les premiers dirigeants d’un Etat qui demeurent pourtant seuls responsables de l’échec d’une transition certes due à une impréparation politique.  Le Congo-Kinshasa n’a-t-il pas été colonisé par la Belgique? 

Par ailleurs, plusieurs internautes associent le terme “Etat manqué” à l’analyse politique de Jean-Pierre Mbelu avec ses essais publiés il y a quelques années  sur  le site de “Congo indépendant”. Mais il l’abandonnera, très curieusement,  dès le lendemain du 5 décembre 2014 pour le substituer à celui d’un “Etat raté”. L’ayant repris dans un posting daté du 5 juin 2020 sur  le site web “Ingeta”, l’abbé Jean-Pierre Mbelu mentionna  que  “Dans un ‘Etat manqué’, les institutions existent formellement. Mais elles sont vidées ou vides de contenu”. Cette notion diffère de celle énoncée par  l’administration américaine, à l’époque du président Bill Clinton, et qui insiste sur le danger que les “Etats manqués” représentent. 

Mais dans son article “Superpower and Failed States” publié dans le journal quotidien “Khaleej Times” du 5 avril 2006, le professeur Noam Chomsky présente, lui, quelques caractéristiques  principales que partagent  les “Etats manqués” . Ainsi note-t-il qu’“Ils sont  incapables ou ne veulent pas protéger leurs citoyens contre la violence et peut-être même contre la destruction.”. “Ils se considèrent hors de portée du droit national ou international et par conséquent ils s’estiment libres de commettre des agressions et des violences”, observe-t-il. Et d’ajouter “Et s’ils ont des formes de gouvernement démocratiques, ils souffrent d’un “déficit démocratique” grave qui prive leurs institutions démocratiques formelles de contenu réel”. 

Une parenthèse. On constate un “déficit démocratique”  lorsque les actions du gouvernement ne réflètent pas la volonté populaire. Mais il s’agit, pour le cas des Etats-Unis d’Amérique, d’un double “déficit démocratique”. Car, tel que l’affirme Noam Chomsky dans son article, il est présent au niveau domestique mais aussi au niveau international.  Parmi les évidences, une exclusion de la population américaine du système politique et une mascarade de la promotion de la démocratie à travers le monde. 

On devrait donc retenir de cette observation de Noam Chomsky  que même les démocraties peuvent être rangées dans la catégorie des “Etats manqués”. Tout dépend de leurs comportements. Les Etats-Unis d’Amérique, particulièrement, qui se considèrent alors comme étant les “gendarmes du monde” et qui interviennent militairement dans plusieurs coins du globe en toute violation du droit international, constituent une menace pour d’autres nations. Par conséquent, le statut d’”Etat manqué” leur convient  parfaitement! 

De tous ces points de vue, l’analyste politique  Jean-Pierre Mbelu a-t-il raison de suggérer entre autres qu’un “Etat manqué” peut devenir un Etat raté? 

Ekoti te! Ekoti te!

chryso45@hotmail.com

 

Monday, November 22, 2021

 

Le Congo-Kinshasa est un Etat-raté!

Par Chryso Tambu, publié le 22 novembre 2021

Contrairement à  ce qui pourrait être considéré comme nouveau concept en matière de “diplomatie internationale” et ce avec la version française de l’article “Manufacturing ‘Failed States’” du professeur Edward S. Herman ne l’est pas en réalité! Le traducteur Dominique Arias a choisi d’interpréter le terme “failed states” en “Etats ratés” lequel n’est pourtant pas le synonyme d’une notion qui plutôt définie un “Etat failli”.  Dominique Arias a tout faux! 

Dans la description sur Amazon de l’ouvrage “La fabrique d’un Etat raté: Essais sur le politique, la corruption morale et la gestion de la barbarie” de Jean Pierre Mbelu, il est écrit “Cet ouvrage traite des réalités politiques, socio-éconimiques et géostratégiques de la République Démocratique du Congo sous le prisme de ce que le pays est devenu depuis les années 1990: celui d’un Etat raté  .” Voilà le résultat d’une conclusion erronée basée sur une interprétation problématique de Dominique Arias! 

Cette réflexion présentée sur Amazon pose déjà  problème dans la mesure où elle attribue le statut d’Etat raté  au Congo-Kinshasa seulement à partir de 1990, c’est à dire 30 ans après son “indépendance” et ce, en lieu et place de celui d’un “Etat failli”. Une évaluation qui aurait constaté  un  échec en rapport avec le statut d’Etat raté aurait dû  être faite en tenant plutôt compte de la date officielle du 30  juin 1960 (le jour de l’”indépendance”) laquelle était supposée aussi coincider avec son accession à la souveraineté. Dépassé cette date, on ne peut alors faire allusion qu’à un “Etat failli”. Or ce pays reconnu officiellement, à tort, comme la “République démocratique du Congo” n’est ni indépendant, ni souverain, ni une république et encore moins une démocratie. Et c’est cette réalité  qui donne tout son sens ou l’associe justement à un Etat-raté  et que l’auteur de ces lignes abordait initialement dans l’article “Honoré  Ngbanda-Nzambo a raison” publié le 5 décembre 2014. 

Mais ce qui pose fondamentalement problème, c’est la traduction par Dominique Arias qui apporte une interprétation différente, voire erronée, de l’idée même de l’article du professeur Edward S. Herman. En fait, Il aurait dû traduire “failed states” par “Etats faillis” ou même “Etats défaillants” et non “Etats ratés”, semant ainsi la confusion dans l’esprit des lecteurs ou analystes francophones dont l’abbé  Jean-Pierre Mbelu. Car, le professeur Edward S. Herman, un amerloque, suggérait, lui, dans son article que “…les Etats-Unis sont devenus un fabricant  à grande  échelle d’Etats faillis”, et non d'après l’interpretrétation de Dominique Arias selon laquelle “…les Etats-Unis devenaient aussi de facto le premier producteur d’Etats ratés, à l’échelle industrielle”. Et le professeur Edward S. Herman d’ajouter: “Par Etat failli, je veux dire un Etat qui a été écrasé  militairement ou rendu ingérable  à cause d’une déstabilisation politique et/ou économique et le chaos qu’il en résulte et n’est pas en mesure (ou il ne lui est pas permis) pendant des longues périodes de se redresser et répondre aux besoins de ses citoyens.” 

Mais Dominique Arias traduit, lui, la version anglaise de la même citation plutôt en ces termes”: “Par Etats ratés, j’entends un Etat qui, après avoir  été écrasé militairement ou rendu ingérable au moyen d’une déstabilisation économique ou politique et du chaos qu’il en résulte, a presque définitivement perdu la capacité (ou le droit) de se reconstruire et de répondre aux attentes légitimes de ses citoyens”, apportant ainsi en plus du sien, c’est à dire le “refus” d’une présomption irréfragable ou droit! 

Il est important de noter que l’expression “Etat failli”, laquelle est souvent évoquée en rapport avec la politique étrangère ou la diplomatie aux Etats Unis d’Amérique, fait allusion en substance à un Etat où “rien ne fonctionne correctement” et que l’Etat “ne parvient pas  à assurer ses missions essentielles”, constatant ainsi un  échec.

Au Congo-Kinshasa, les kinois, eux, disent “Leta (l’Etat) ekufa!”, c’est à dire que l’Etat est quasiment inexistant. Et c’est exactement ce que tente d’élaborer Edward S. Herman dans son article “Managing ‘Failed States’” en pointant du doigt les Etats-Unis d’Amérique qui “sont passés maîtres dans l’art de saper leurs cibles en fomentant le terrorisme intérieurieurement, et puis de leur imputer la responsabilité des crimes commandités par Washington lui-même”, observait cet  éminent et courageux professeur de son vivant! Cet intellectuel ne rappelle-t-il pas aux Congolais un autre, “Vieux H”, feu Honoré    Ngbanda Nzambo ko Atumba? 

Par ailleurs, la description sur Amazon de ce même ouvrage de l’abbé Jean-Pierre Mbelu indique que “la guerre de basse intensité menée par les élites anglo-saxonnes contre le Kongo-Kinshasa depuis l’invasion de l’Alliance des Forces Démocratiques de la Libération (AFDL) en 1996 avait pour objectif de produire un Etat raté  afin de contrôler ses ressources stratégiques ainsi que les coeurs et les esprits de ses habitants”. Encore une fois, Dominique Arias induit Jean Pierre Mbelu à l’erreur avec sa traduction problématique. En fait, le statut d’Etat raté, particulièrement, ne peut être évaluée ou constatée qu’en tenant compte ou à partir d’un point de départ précis de l’histoire, notamment la naissance d’un Etat ou son émancipation (indépendance et/ou souveraineté). Et l’invasion de l’AFDL en 1996 fausse toute référence à un statut d’Etat raté en lieu et place de celui d’“Etat failli” engendré par les décideurs américains! 

In fine, à l’allure où vont les choses, seule une balkanisation - laquelle est d’ailleurs imminente et  facilitée par Félix Tshilombo Tshisekedi - peut sortir le Congo-Kinshasa de son statut d’Etat raté, bien sûr, avec sa disparition de la carte du monde. 

Tala ku tseki, tala ku mamba

chryso45@hotmail.com

Tuesday, August 10, 2021

 

Patrick Mbeko se retrouve sur la sellette!                                                                                               Par Chryso Tambu, publié le 10 août 2021 

C’est dans l’émission Echange du 20 juillet 2021 présentée par Kerwin Mayizo qu’on découvre Patrick Mbeko irrité, hostile par moment, mais tourmenté pour avoir accepté une corruption sous forme de cadeau d’anniversaire - un montant de 4.500 euros, apprend-on -  que la première dame de la “République Démocratique” du Congo, Denise Nyakeru, lui avait fait parvenir en Avril 2020 et tente en vain de tromper la vigilance des Congolais en prétendant avoir confié ces sous aux oeuvres de charité notamment pour une aide humanitaire aux victimes de l’éruption volcanique survenue le 22 mai 2021 à Goma. Une fuite en avant ratée! 

Patrick Mbeko a choisi dès le départ d’être évasif durant l’interview pour “protéger certaines personnes”, suggère-t-il, en déclarant tout simplement, initialement, que “... les gens de la présidence m’ont même offert des trucs pour mon anniversaire”, et d’ajouter “…la personne qui va me corrompre n’est pas encore née!”, espérant ainsi d’un revers de la main avoir mis fin à toutes les rumeurs éventuelles. 

Mais avec une curiosité de journaliste, Kerwin Mayizo tenait à avoir plus de précisions. Malgré qu’il reconnait avoir reçu comme cadeau d’anniversaire de l’argent qu’il a finalement associé, lui-même, à une corruption, Patrick Mbeko trouve quand même un prétexte pour se donner bonne conscience en prétendant que “J’ai pris ça et j’ai donné ça aux oeuvres de [charité]… “, et que “plusieurs témoins dont Kerwin Mayizo” peuvent ainsi l’attester, a-t-il mentionné. 

Se rendant certainement compte de n’avoir pas été convaincant avec cet argumentaire, Patrick Mbeko enchérit avec un sophisme aberrant, prétendant de nouveau que des “montants plus gros” lui avaient été proposés auparavant pour rejoindre la “mangeoire”, mais il les avaient tous “déclinés poliment”. Cependant, il n’aura pas aussi le même réflexe de “décliner poliment”, cette fois-ci, un “petit” cadeau d’anniversaire tiré vraisemblablement aussi des deniers publics détournés et provenant particulièrement de la première dame de la “République Démocratique” du Congo. En fait, il le “gardera” avec lui pendant plus d’an - faisant preuve d’une rare “prémonité” pouvant justifier, semble-t-il, son reversement à une “oeuvre de charité”. 

Le problème de Patrick Mbeko demeure son intention aussi criminelle - peut-être accessoire -  mais clairement établie dès le moment où il accepte librement cette “petite” corruption en Avril 2020. Elle est encore beaucoup plus manifeste lorsqu’il déclare aujourd’hui que “…je ne m’en suis même pas servi un rond parce que… bon, j’ai pas trouvé que c’était pas important, et puis je n’étais même pas obligé d’en parler”. Une incohérence et drôle de façon de tenter, encore une fois, de rationaliser un mauvais jugement. Mais, très curieusement, son récit change subitement avec une décision plutôt collègiale qui aurait été prise, prétend-il davantage, pour se débarasser de cette “petite” corruption, un peu trop tardivement, malheureusement, lorsqu’il affirme juste après que “nous avions remis ça aux oeuvres qui sont beaucoup plus importantes”. Comprenne qui pourra! 

Dans la logique de Patrick Mbeko - réflichissant, pour une fois, comme ces “abrutis ou imbéciles” qu’il dénonce, à tort ou à raison, chaque fois qu’il a l’occasion -, malgré qu’il s’agit d’une corruption, mais étant donné qu’elle vient sous forme de “cadeau d’anniversaire”, elle perd donc toute sa substance de criminalité ou d’illégalité. Par conséquent, veut-il insinuer, il est dans ses pleins droits de l’accepter et d’en disposer comme il l'entend et n’a de compte à rendre à personne! Et il en est de même pour ces “trucs” que “les gens de la présidence” lui ont aussi offerts pour son “anniversaire”.   

In fine, au contraire, s’il y a une “seule” personne identifiée qui a pu corrompre Patrick Mbeko, elle est déja “née”. Elle partage le même mois d’anniversaire que lui. Il s’agit de Denise Nyakeru, l’actuelle première dame de la ”République Démocratique” du Congo et épouse du président-nommé Félix-Antoine Tshilombo “Tshisekedi”! 

chryso45@hotmail.com 

 

Sunday, July 18, 2021

Le Cardinal Fridolin Ambongo rejoint “Ensemble” de Moise Katumbi! 
Par Chryso Tambu, publié le 18 juillet 2021

 
Ce n’était pas un hasard! En séjour le 10 juillet dernier à Lubumbashi, au Katanga - fief de l’ancien gouverneur du Katanga, Moise Katumbi -,  le Cardinal Fridolin Ambongo a bien choisi l’endroit et le moment pour donner son avis sur la proposition de loi sur la “Congolité” qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis plusieurs semaines.  Même sans mentionner de noms, il était évident que le Cardinal Fridolin Ambongo sermonait, au cours de son homélie dont une partie s’est penchée sur la “haine”, l’ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale, Noël Tshiani qui, semble-t-il, vise, avec son initiative, Moise Katumbi. Il a déclaré que c’était pour lui “…l’occasion, au nom des évêques du Congo, notre Cenco, et du peuple congolais de stigmatiser le dangeureux projet de loi sur la Congolité qui ne promeut point la cohésion nationale tant souhaitée” en soulignant qu’”…au lieu d’unir le peuple de Dieu dans une seule famille, elle [la “Congolité”] apparait comme un instrument d’exclusion et de division”. Et d’ajouter: “Je vous invite tous à rester extrèmement vigilants par rapport à toutes ces initiatives dangeureuses qui n’ont comme unique mérite que de créer la tension au sein du peuple.” Le Cardinal Fridolin Ambongo porte ainsi un faux témoignage contre Noël Tshiani!

Le candidat malheureux à la dernière “élection présidentielle” (un piège-à-cons), Noël Tshiani, ne propose rien de nouveau! A l’époque de la deuxième République sous Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Nbgendu Waza Banga, la loi 84-001 du 20 janvier 1984 portant organisation de l’élection du président du Mouvement Populaire de la Révolution, président de la République exigeait à l’article 7, alinea 1, comme une des conditions d’éligibilité  à tout candidat  au poste de Président du Mouvement Populaire de la Révolution et, de droit, Président de la République, ce qui suit: “avoir la nationalité zairoise d’origine, c’est à dire être des père et  mère zairois”. Et c’est exactement ce que Noël Tshiani propose 37 ans après “afin d’éviter un conflit d’interêt”, suggère-t-il, face à la réalité d'une infiltration et occupation du Congo-Kinshasa! 

Notons que cette exigeance de la loi durant la deuxième République n’avait ni compromis la “cohésion nationale” ni n’était “apparu comme un instrument d’exclusion et de division” ni n’avait “crée la tension au sein du peuple”!

Une parenthèse: Pour ceux qui sont d'avis avec Noël Tshiani et prétendent que sa proposition de loi de  sur la “Congolité” modifie et complète la loi 04/024 du 12 novembre 2004 en vigueur, ils ignorent totalement le sens même de cette loi organique imposée par les occupants rwandais à Sun-City en 2002 et qui leur reconnait à l’article 6 non seulement la nationalité congolaise d’origine mais aussi initialement la double nationalité. Alors qu’il s’agit d’une escroquerie dont on en a fait, très regrettablement, une présomption irréfragable (un droit) qui comprend l’ascendance. Au fait, un “banyamulenge” (vocable frauduleux) ou Banyarwanda - lequel ne peut jamais perdre la nationalité rwandaise d’origine, selon l’article 7 de la Constitution rwandaise du 4 juin 2003 - est dans tous ses droits de briguer la magistrature suprême en “République Démocratique” du Congo si son père et sa mère sont rwandais (Tutsis, Hutus ou Twas) ètant donné que la loi organique reconnait aussi et également à ses deux parents la nationalité congolaise d’origine. Voilà donc la nullité de la proposition de loi sur la “Congolité” initiée par Noël Tshiani!

L’église n’est pas censée “être au milieu du village” même si elle est ou peut être construite “au milieu du village”. Elle doit se ranger du côté de la vérité! Non seulement la déclaration irresponsable du Cardinal Fridolin Ambongo laquelle qualifie de “dangeureux” le projet de loi de Noël Tshiani est une déformation de la vérité, mais elle tient aussi lieu d’un procès d’intention de la part d’un “chef charismatique” de la plus grande congrégation religieuse du pays qu’il est et qui semble avoir, lui aussi, comme mission de défendre Moise Katumbi, jouant ainsi, peut-être inconsciemment, à son tour, le jeu d’un dangeureux politicien susceptible d’entrainer tous ceux qui le soutiennent vers des réactions fâcheuses.


Cette déclaration du Cardinal Fridolin Ambongo faite au cours d’une homélie à Lubumbashi, à l’occasion de la prise de possession canonique du Siège de Lubumbashi du Mgr Fulgence Muteba, est certes aussi un message clair addressé à la crasse politique - oui, une crasse dont fait partie Moise Katumbi - au cas où elle considérerait débattre de ce projet de loi initié par Noël Tshiani après qu’il a été déposée a l’Assemblée “nationale” par un autre député sélectionné et nommé par le pouvoir d'occupation et répondant au nom de Nsingi Pululu. 

 Moise Katumbi trouve ainsi un meilleur “majority whip” mais qui porte encore une soutane!

chryso45@hotmail.com 

Saturday, April 17, 2021

Le récit de Thomas Luhaka à propos de Léon Kengo wa Dondo: une médiocrité!                          Par Chryso Tambu, publié le 17 avril 2021

Dans son posting sur facebook, Thomas Luhaka tente, lui aussi, de plaire à son mentor Léon Kengo wa Dondo en répétant des demi-vérités ou en réintroduisant des mensonges par omission.

Thomas Luhaka commence par une désinformation, osant falsifier l’histoire du Congo - certes afin de trouver un contexte qui puisse justifier une de ses affirmations érronées - lorsqu’il écrit qu’”en 1925, ces deux territoires [Rwanda et Burundi] sont rattachés au Congo dont ils deviennent la 7ème province." Or, non seulement le Rwanda et le Burundi sont placés sous mandat belge à l’issue de la conférence de Versailles en septembre 1919, mais le demeurent aussi jusqu’à l’indépendance en juillet 1962. Ce territoire du Ruanda-Urundi n’aurait-il pas aussi accédé à sa “souveraineté” au même moment que le Congo-belge, c’est à dire le 30 juin 1960, s’il était sa 7ème province? Mais il est vrai que le parlement belge avait voté un 21 août 1925 une loi n’annexant qu’administrativement le Ruanda-Urundi, gardant ainsi intactes toutes les frontières du Congo-belge depuis le 26 février 1885.

Il sied de signaler que les archives de l’Agence nationale de documentation (AND en 1985) identifient les parents biologiques de Léon Kengo wa Dondo comme étant des étrangers d’origines polonaise et rwandaise, c’est à dire de père polonais et de mère rwandaise. Mais lorsque l’on présente aujourd’hui sa mère biologique comme “congolaise”, ne s'agit-il pas alors d'une première tentative de lui reconnaitre rétrospectvement, a fortiori, la nationalité "congolaise d’origine”, ainsi que son fils, par filiation, bien entendu, et ce en rapport avec une prétendue “7ème province du Congo-belge” que serait devenu le Ruanda-Urundi en 1925? Et la législation relative à la nationalité congolaise depuis l' “indépendance” n’a-t-elle toujours pas été caractérisée par une notion sociologique basée sur la tribu comme prévu à l’article 6 de la Constitution de Luluabourg du 1er août 1964? Pourquoi alors a-t-il été nécessaire de la remplacer par l'article 6 de la loi 04/024 du 12 novembre 2004 lequel fait plutot référence à une notion très vague des “groupes ethniques et nationalités”? Ne s’agit-il pas aussi d’une escroquerie légitimée, malheureusement, par une élite “intellectuelle” congolaise afin d’accommoder justement les occupants rwandais ou banyarwanda, notamment des Tutsis qui désormais s’identifient tous depuis 1976 sous le vocable frauduleux de “Banyamulenge”?

Marie-Claire Mukanda Kes “deviendra sage-femme à l’hôpital de Libenge”, poursuit Thomas Luhaka. Et d’ajouter qu’“à la suite d’une relation amoureuse qu’elle a eu avec le médecin belge de cet hôpital, le docteur Michel Lubicz, elle va donner naissance le 22 mai 1935 à un garçon qu’elle prénomme Léon Lubicz.” Constatons ainsi à cette date que ce qui transparait logiquement du récit de Thomas Luhaka est que Marie-Claire Mukanda Kes a 16 ou 17 ans. Non seulement elle est mineure, mais elle est aussi déjà “professionnelle” depuis un temps dans un centre hospitalier. Plus précisement, elle n’a que 15 ou, tout au plus, 16 ans lorsqu’elle tombe enceinte de Léon Kengo wa Dondo! Et la question fondamentale qu’on devrait se poser est la suivante: où et quand aurait-elle donc reçu la formation de “sage-femme”? Par conséquent, était-elle émancipée, habile et/ou experte à cet âge-mineur pour qu’elle puisse travailler conjointement avec les femmes afin de les assister pendant la grossesse, lors de l’accouchement, ainsi qu’apres l’accouchement?

Par ailleurs, ayant épousé un militaire, le caporal Louis Walala, rapporte Thomas Luhaka sans préciser de date, Léon Kengo wa Dondo “va être élevé” par son grand-père Edouard Kengo - un ancient combattant devenu menuisier après le service militaire - et sa grand-mère Hilda Asimini, une “belle rwandaise” qui l'accompagne à son retour du Rwanda en 1918. Pourtant, en tant que “sage-femme”, sa mère est supposée être mieux placée et en mesure de s’occuper elle-même de son bébé surtout que celui-ci nécessite l’allaitement! 

Le petit-fils est ainsi inscrit à l’école primaire en 1940, à l’âge de 5 ans, renchérit Thomas Luhaka, ce qui semble être une exception dans un système d’enseignement où l’âge de scolarité est fixé à 7 ans. Cependant, dans une interview qu’il accorde au mois de fevrier 2021, au micro de Christian Lusakweno, sur Top Congo, Léon Kengo wa Dondo affirme n’avoir pas été sur le banc de l’école durant tout son séjour de 4 ans à Monkoto, précisant au passage que sa scolarité commence plutot à l’âge de 12 ans lorsque sa grand-mère vient le récupérer en 1947 pour l’inscrire en 2ème année primaire à Coquilathville, aujourd’hui Mbandaka. Voilà deux versions difficiles à réconcilier!

Toujours est-il qu’on est tenté de poser la question de savoir où est et que fait Mama Marie-Claire depuis qu'elle a donné naissance à Léon Kengo wa Dondo, à Libenge, un 22 mai 1935 et avant qu'elle ne rejoigne son époux qui devient aussi le père adoptif de son fils qu’elle emmène à Monkoto en 1943. Car, très curieusement, c’est le grand-père qui seul apprend à son petit-fils, déjà à l’âge de 5 ans, le kingbandi et le lingala, surrenchérit encoreThomas Luhaka, et non sa mère biologique, semble-t-il! S’agit-il alors aussi d’une demi-vérité ou d’un mensonge par omission afin de faire croire à l'opinion que cette perception ou rumeur sur les origines rwandaises de Léon Kengo wa Dondo s’expliquent par le fait qu’il ait été “élevé par ses grand-parents” dont une "belle rwandaise” Hilda Asimini?

“Tala ku tseki, tala ku mamba”!

chryso45@hotmail.com