Thursday, September 13, 2012

Etienne Tshisekedi attend le coup d'Etat!
Par Chryso Tambu, publié 13 septembre 2012

Croire que le lider maximo Etienne Tshisekedi wa Mulumba est encore capable de libérer le Congo-Kinshasa est une illusion. Il n'a été ni vigilant ni prudent et s'est retrouvé en résidence surveillée. Hypolite Kanambe alias "Joseph Kabila", un imposteur-colon rwandais qui a le droit de vie ou de mort sur tous les 60 ou 70 million de ses sujets congolais, a réussi à le neutraliser.

Une réalité qui a échappé à Etienne Tshisekedi est que dans toute dictature, un gouvernement n'organise pas les élections pour les perdre. Partant de cette réalité, le terrain était donc miné dès le départ. Contrairement aux avis des uns et des autres, la fraude n'a commencé ni avec la compilaton des résultats ni avec le bourrage des urnes ni avec l'enrôlement des électeurs ni avec la composition du bureau de la Commission Electorale Nationale "Indépendante" (CENI) ni même avec l'amendement - en un temps record - de la constitution tyrannique qui a réduit l'élection présidentielle de deux tours à un seul afin d'éviter que "Joseph Kabila" soit d'office éliminé au premier tour. Il y a eu fraude dès le 26 janvier 2001 avec le tout premier coup d'Etat qui a permis à ce bébé-éprouvette de Louis Michel avec une identité fabriquée de toute pièce et adopté par la communauté internationale d'occuper le fauteuil présidentiel (cfr. l'article "Joseph Kabila nous a été imposé" dans les archives de ce blog).

Malgré la prépondérance des évidences sur les origines douteuses de "Joseph Kabila" et la recommandation à ce sujet, l'année dernière, de la presse congolaise libre de la diaspora, y compris ce blog (cfr. l'article "joseph Kabila, un Rwando-Tanzanien à la tête de la République démocratique du Congo"), le lider maximo choisira de ne pas contester sa candidature. Pourtant, il était encore possible d'avoir une élection sans "Joseph Kabila". Voilà donc la première erreur fatale dont il porte seul toute la responsabilité!

Une parenthèse. Le mobutiste et ancien patron des services de renseignement, Honoré Ngbanda, était le tout premier à avoir dénoncé publiquement la "supercherie au sujet de l'identité de Joseph Kabila" dans le magazine "Jeune Afrique économique" No. 323 du 15 janvier 2001. Au niveau officiel, le réquisitoire lu le 26 janvier 2001 par le procureur général de la République d'alors, Floribert Luhonge Kabinda Ngoy, lors de la cérémonie de prestation de serment, reprennait "Hewa Bora II" - une localité fictive dans le territoire de Fizi - comme lieu de naissance de "Joseph Kabila". L'unique interview de la soit-disant mère de "Joseph Kabila", accordée à Colette Braeckman du journal "le Soir" en date du 2 juin 2006, aurait pu aussi servir de red flag pour remettre en cause l'identité et, donc, la nationalité congolaise de "Joseph Kabila". Et dans son livre "Qui a tué Mzee Kabila?",paru en 2010 aux éditions Baudelaire, Lyon Cedex en France, Jean-Marteau Moni-Mambu révèle des informations détaillées et pertinentes sur la vraie identité de l'imposteur-colon!

Le lider maximo ignorait aussi une autre réalité liée à la politique étrangère des pays occidentaux, notamment la Belgique, et qui n'a pas évolué dans le temps. En fait, les gouvernements de ces pays, lesquels se réclament tous être des démocraties, soutiennent plutôt les dictatures en Afrique car elles assurent une sorte de stabilité qui garantie leurs intérêts. Les "décideurs internationaux" prennent donc activement part aux tripatouillages électoraux, comme ce fut le cas en 2006 en République "démocratique" du Congo. Et l'année dernière, Etienne Tshisekedi a été naïf de croire à la "promesse d'une impartialité" de la part de ces "décideurs internationaux" qui lui ont jadis jeté une peau de banane en connivence avec l'ancien "roi du Zaïre", Mobutu Sese Seko, et les "mêmes" à avoir imposé au peuple congolais l'actuel imposteur-colon, Hypolite Kanambe alias Joseph Kabila, à la tête du pays en 2001. S'adressant à la communaté congolaise de Johannesbourg en date du 29 juillet 2011, le sphinx de Limete lui promettait dès lors avec certitude, avant de regagner le Congo-Kinshasa via Lubumbashi,  que "...Quelque soient les manoeuvres...", le "Rwandais" - une allusion clairement faite à l'imposteur-colon "Joseph Kabila" - allait dégager le 6 décembre dernier, avait-t-il renchéri. Très bien piégé, ce grand politicien congolais agira exactement comme les "décideurs internationaux" l'avaient souhaité et anticipé. Il s'est livré au tourisme plutôt qu'à une campagne électorale, se transformant par moment en "Saint Etienne" prêchant ainsi l'amour du prochain à ses "disciples". Et la suite, c'est l'histoire!
 
Aujourd'hui, ces "décideurs internationaux" se sentent soulagés car "le danger" que représente Etienne Tshisekedi et qui certes menace leurs intérêts  a été écarté. Et il ne reste plus qu'à légitimer "Joseph Kabila" par le dos de la cuillère - en saisissant l'occasion offerte par le sommet de la francophonie en octobre prochain.
 
Le caractère du lider maximo a donc été testé et il n'a pas fait preuve de leadership. Au moment où toutes les conditions étaient réunies pour rendre le pays ingouvernable, il n'a pas donné "le mot d'ordre". Et finalement, il a opté pour le mutisme. Certes, il ne réalise pas que son mutisme a replongé le peuple congolais dans la léthargie, le rendant ainsi vulnérable à toute manipulation du pouvoir en place comme dernièrement avec la marche organisée par l'Eglise catholique contre l'agression rwandaise ou la balkanisation et qui a détourné l'attention du peuple, permettant ainsi à l'imposteur-colon de se transformer en une victime alors que c'est lui "le loup dans la bergerie"!
 
Une autre parenthèse. Comment expliquer que l'Eglise catholique, laquelle avait violement été réprimée par le pouvoir en place pour avoir réclamé la vérité des urnes, soit aussi naïve pour organiser une marche contre l'agression rwandaise ou la balkanisation laquelle visiblement risquait d'être interprétée comme un soutien à l'imposture, c'est à dire à "Joseph Kabila"?
 
Etienne Tshisekedi s'est compromis et regarde maintenant vers les collines. Son secours arrivera-t-il à temps afin qu'il lève sa main droite et prête serment cette fois-ci devant le peuple congolais?